L’adoption de la charte, principal enjeu du sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la sécurité et la sûreté maritime dont les activités démarrent lundi à Lomé, sera chose faite, « vu l’engagement du président de la République », a affirmé dimanche soir Robert Dussey, ministre des affaires étrangères.
« Je peux vous rassurer que vu l’engagement personnel du président de la République, la charte sera adoptée à Lomé », a martelé le ministre sur le plateau de la télévision lors du journal de 20H.
La charte de Lomé établit les fondements des principales obligations des États parties tout en réaffirmant l’effet des traités et des accords bilatéraux, régionaux et internationaux régissant la matière.
Le texte qui s’appuie sur la Stratégie Africaine Intégrée des Mers et des Océans à l’horizon 2050, adoptée par la conférence de l’Union Africaine en janvier 2014, poursuit le gouvernement, traitera des mesures de prévention et de lutte contre la criminalité maritime, ainsi que des engagements et des devoirs des États Parties en termes de mesures socio-économiques à prendre.
Le projet de charte, traite également de l’économie bleue qui à travers la pêche, l’aquaculture, le tourisme maritime, le développement des installations portuaires, entre autres, permettra de créer des emplois, mais aussi d’assurer une exploitation raisonnée, judicieuse et pérenne des ressources disponibles.
Il prévoit également la création d’un « fonds de sécurité et de sûreté maritimes afin de rendre les États autonomes dans la prévention et la lutte ».
Cette charte sera adoptée le 15 octobre, jour apothéose de ce sommet. Les Side Events ou activités parallèles à cette rencontre seront officiellement lancés lundi soir par le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé, a précisé le ministre.
De mardi à vendredi, 10 panels seront animés, soit en moyenne 2 panels par jour. Au total 320 panélistes, sont attendus à Lomé.
Les Side Events sont une opportunité de visibilité hors pair avec la présence et la participation de personnalités de premier ordre et de décideurs majeurs des États membres de l’Union africaine et de nombreuses occasions de contacts directs avec plusieurs partenaires nationaux, du continent et étrangers.
Quelque 80 experts internationaux participeront à des tables-rondes consacrées à la lutte contre la piraterie maritime et la pêche illégale, et à la promotion de l’économie bleue dans le cadre des « Side events ».
Précisons que plus de 3.000 invités dont 25 à 30 chefs d’État et de gouvernement sont attendus dans la capitale togolaise pour ce sommet qui a pour objectif de définir une stratégie commune de lutte contre l’insécurité maritime en Afrique et promouvoir l’économie bleue marine.
C’est la première fois que les chefs d’État et de gouvernement des 54 pays de l’Union africaine se réuniront sur une thématique si importante: la sécurité et la sûreté maritime. FIN
Edem Etonam EKUE
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