Social : M.Anoumou Assamagan revient largement sur le programme SOS Villages d’enfants Dapaong

Monsieur Assamagan Anoumou.

SOS Village d’Enfants /Togo couvre l’ensemble du pays à travers quatre programmes dans quatre villes : Lomé, Atakpamé, Kara et Dapaong.

Le programme SOS Villages d’enfants Dapaong (SOSVE-Dapaong), est opérationnel depuis juin 2007 dans la région des Savanes. La ville de Dapaong est une localité située à plus de 660 km au nord de Lomé.

Dans une interview accordée à l’Agence Savoir News, Anoumou Assamagan (Directeur de programme/SOSVE-Dapaong) revient largement sur ce programme.

Savoir News : Monsieur Assamagan Anoumou, dites-nous comment se déploie le programme SOS Villages d’enfants Dapaong et quels sont ses démembrements ?

 

Anoumou Assamagan: Le programme Dapaong intervient dans la région des Savanes qui compte sept préfectures (Tône, Tandjouaré, Kpendjal, Sinkassé, Oti, Oti sud et Kpendjal-Ouest) avec une population de plus de 828.200 habitants, ce qui fait à peu près 13% de la population nationale, et s’étend sur une superficie de 8.470 Km2 (soit 15% du territoire togolais).

Le programme SOS Dapaong est coiffé par un Directeur de programme avec 4 unités programmes (l’unité prise en charge alternative, l’unité famille d’origine, l’unité programme santé et l’unité programme éducation) avec deux services transversaux (service psychosocial, service administratif et financier). Toutes ces infrastructures sont construites sur une superficie de 7hectares. Le programme Dapaong est opérationnel depuis 16 juin 2007.

 

Quel type de prise en charge offre SOSVE-Dapaong ? Et qui peut en bénéficier?

 

Le programme Dapaong offre des options de prise en charge aux enfants qui ont perdu la prise en charge parentale. Nous disposons de trois options de prise en charge alternative : l’option « prise en charge famille SOS » : nous avons 12 maisons qui sont construites au sein du village SOS dont trois sont aujourd’hui intégrées en communauté. A travers ces 12 maisons, nous prenons en charge 103 enfants et jeunes.

L’option « Famille d’accueil » : A ce jour, nous avons intégré 4 enfants placés en familles d’accueil au sein de 4 familles d’accueil accréditées.

La « Maison de transit » (au niveau du village), nous avons deux maisons que nous avons transformées en maisons de transit pour accueillir les enfants égarés et autres). Et à ce jour, nous avons pu accueillir 10 enfants.

Quel bilan pouvez-vous dresser pour l’année ? Et quels sont les grands défis ?

 

Au cours de l’année 2018, nous avons dénombré jusqu’à mi-décembre 117 enfants qui ont été pris en charge à travers ces trois options de prise en charge alternative (SOS famille, SOS famille d’accueil et maison de transit).

Comme défis au niveau de cette option de prise en charge alternative, ou même disons, de notre travail d’offrir la prise en charge au niveau des enfants de notre groupe cible, nous avons principalement de problème de mobilisation de ressources pour permettre au programme de renforcement de la famille, d’aller vers de nouvelles communautés.

A ce jour, je peux dire que l’unité Programme famille d’origine n’est pas opérationnelle, pour des raisons de financement. Nous continuons à faire des efforts pour la mobilisation des ressources au profit de cette unité programme.

Nous avons aussi comme défi, l’autonomisation du centre médical et la mobilisation des fonds de parrainage local, ainsi que la collecte des fonds au niveau local, afin d’élargir nos interventions et atteindre le plus d’enfants possible.

Et enfin comme défi, nous avons la définition de la meilleure option pour assurer la continuité des activités suite aux évaluations des structures scolaires.

A travers le projet maison de transit que nous menons en partenariat avec l’action sociale, nous cherchons à apporter une réponse adéquate et immédiate à la situation des enfants nécessitant une prise en charge d’urgence. Et le groupe cible ici est constitué des enfants abandonnés, enfants victimes de violences, de maltraitance, de viol, des mariages précoces et forcés, des enfants victime de trafic ou de travaux dégradants, les enfants qui fuguent et les enfants en conflit avec la loi.

La maison de transit a une capacité maximale de 10 enfants. A ce jour, à travers le partenariat que avons développé avec l’action sociale, nous voulons développer un cadre de partenariat qui nous permette d’obtenir des appuis de l’action sociale, à travers des enquêtes sociales que nous pourrons mener dans le cadre de l’affectation des familles d’accueil, de l’admission au sein de nos différentes options de prise en charge et dans le cadre du suivi que nous pouvons faire pour nous assurer que la prise en charge se fait de façon optimale et de bonne qualité au niveau de nos structures.

A travers ce partenariat, nous leur donnons un appui pour continuer par développer un cadre de concertation avec les partenaires de développement qui interviennent dans le domaine de la protection de l’enfant. FIN

Propos recueillis par Edem Etonam EKUE