Séminaire de Kara : Les ministres désormais « outillés, armés, motivés et mobilisés pour agir avec rigueur » (Gilbert Bawara)

Gilbert Bawara.

L’ensemble du gouvernement et des collaborateurs du président Faure Gnassingbé sont « désormais outillés, armés, motivés et mobilisés pour agir avec rigueur, discipline et engagement pour conduire collectivement la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND) », après le conclave de Kara, a souligné Gilbert Bawara (ministre de la fonction publique).

Le gouvernement a bouclé vendredi, deux jours de « retraite opérationnelle » à Kara (environ 420 km au nord de Lomé), rencontre présidée par le président de la République.

C’est le deuxième séminaire depuis la formation de la nouvelle équipe gouvernementale en janvier dernier, au lendemain des élections législatives du 20 décembre.

Le conclave a permis de passer en revue, des actions menées ces dernières semaines ministère par ministère. La rencontre a été également l’occasion pour le gouvernement d’élaborer des stratégies en vue d’une bonne vulgarisation du Plan National de Développement (PND, 2018/2022), qui s’est donné comme défi de faire du Togo la « plateforme économique par excellence » dans la sous-région.

« Au sortir des deux jours d’atelier, l’ensemble du gouvernement et des collaborateurs du PR Faure, sont désormais outillés, armés, motivés et mobilisés pour agir avec rigueur, discipline et engagement pour conduire collectivement la mise en œuvre du PND », s’est félicité M.Bawara sur son compte Twitter.

« Avec le PND, le Togo dispose d’un ambitieux, sérieux et crédible projet pour accélérer sa croissance et son développement économiques, bâtir une prospérité durable et offrir de meilleures conditions de bien-être social à sa population », a-t-il précisé.

À l’instar du secteur privé, clé de voûte dans la mobilisation des ressources et des financements, a-t-il mentionné, « toutes les institutions et tous les services de l’État, toute l’administration, tous sont appelés, individuellement et collectivement, à jouer leur rôle et leur partition ».

Officiellement lancé le 4 mars dernier à Lomé par le président Faure Gnassingbé, le PND (2018-2022) est un plan ambitieux qui révèle la vision du gouvernement.

Plus de 4622,2 milliards FCFA (environ 8,3 milliards $) de ressources seront nécessaires pour transformer structurellement l’économie togolaise pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive et créatrice d’emplois, améliorant le bien-être social.

Alors, si le PND nécessite de gros investissements, le rôle du secteur privé sera prépondérant. Figure de proue de cette stratégie de développement, les privés pourraient y participer à hauteur d’un peu plus 2999,1 milliards de FCFA (5,4 milliards $), soit 65% du coût global du PND.

Ce Plan ambitieux, repose sur trois « axes stratégiques »:

L’axe 1 positionne la mise en œuvre des grands investissements en infrastructures logistiques et d’affaires comme le principal gisement de la croissance à court terme. Il vise la mise en place d’un hub logistique d’excellence et d’un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région, notamment à travers une amélioration des infrastructures existantes et de la connectivité multimodale et des TIC.

L’axe 2 vise le développement industriel dans des secteurs créateurs de valeur ajoutée et significativement tournés vers l’exportation (agrobusiness, manufacture) et la satisfaction de la demande interne. Ce développement industriel a vocation à soutenir la croissance à long terme de l’économie ainsi que l’activité logistique et de service. Il est le creuset de la transformation structurelle de l’économie.

L’axe 3 a pour vocation première de renforcer les capacités institutionnelles et humaines appropriées pour relever les défis de développement formulés dans les axes 1 et 2. En outre, il vise à assurer la prise en compte effective des principes fondamentaux d’équité, d’inclusion et de durabilité dans l’ensemble du processus de mise en œuvre du PND.

Ainsi, le renforcement du système éducatif et de la formation professionnelle, la fourniture des services sociaux de base (soins de santé de qualité, eau, électricité domestique), l’employabilité des jeunes, l’inclusion financière, l’équité et l’égalité des sexes, la protection sociale et de l’environnement, sont le plat de résistance de l’axe 3. FIN

Edem Etonam EKUE