Santé : L’avortement légalisé au Bénin

Des députés, lors du vote du texte

L’Assemblée nationale béninoise a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi, une loi légalisant l’avortement au Bénin.

Les députés ont procédé au vote de la loi N°2021-12 modifiant et complétant la loi 2003-04 du 3 mars 2003, relative à la santé sexuelle et à la reproduction en République du Bénin.

L’interruption volontaire de grossesse, à la demande de la femme enceinte, « peut être autorisée » jusqu’à douze semaines « lorsque la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale« , précise la nouvelle loi.

Déjà la loi du 3 mars 2003 (article 7), autorisait le recours à l’interruption volontaire de grossesse dans des conditions exceptionnelles notamment quand la grossesse met en danger la vie et la santé de la femme enceinte, lorsque la grossesse est la conséquence d’un viol ou d’une relation incestueuse, ou lorsque l’enfant à naître est atteint d’une affection d’une particulière gravité.

La nouvelle loi votée par les députés , « vient soulager les peines de nombreuses femmes qui, face à la détresse d’une grossesse non désirée, se trouvent obligées de mettre leur vie en jeu par des pratiques d’interruption de grossesse dans des  conditions non sécurisées », souligné le ministre de la santé Benjamin Hounkpatin lors d’un point presse.

Vue partielle des députés, lors du vote

« La mortalité maternelle est encore un drame dans notre pays et les avortements non sécurisés y contribuent pour 20% selon les chiffres. C’est face à ce péril sanitaire que le gouvernement a pris ses responsabilités en soumettant aux députés » le nouveau texte, a-t-il précisé.

Au Bénin, a poursuivi le ministre, « près de 200 femmes meurent chaque année des suites des complications de l’avortement. Plusieurs familles continuent de pleurer la perte d’un enfant, d’une épouse, d’une mère partie tragiquement à la suite d’un avortement compliqué. Ces blessures sont irréparables. Pourtant on peut bien éviter ce drame qui se joue sous nos yeux ».

Le vote de cette loi « participe de la préservation de la santé et de la vie de nos jeunes filles, de nos sœurs, de nos épouses et de nos mères », a enchaîné M. Hounkpatin.

« Des actions de communication sont programmées dans le but de vulgariser la loi afin que chacun puisse jouir pleinement de ces droits. Depuis son avènement, le gouvernement du Président Patrice Talon s’est engagé résolument dans l’assainissement du secteur de la santé, à travers la promotion des soins de qualité », a-t-il rassuré. FIN

De Cotonou, Miracle JODEL

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