Renforcement de la gouvernance locale et décentralisation au Togo : Des exploitants agricoles des treize communes éligibles au projet à l’école des nouvelles techniques de production agricoles

Table d'honneur

Des jeunes exploitants agricoles des treize communes éligibles au projet de renforcement de la gouvernance locale et de la participation locale pour soutenir la décentralisation au Togo, ont bouclé vendredi à l’INFA de Tové à Kpalimé (environ 120 km de Lomé), un atelier de formation sur les nouvelles techniques de production agricole notamment la culture maraichère, la culture hors-sol ainsi que la gestion et la maîtrise de l’eau pour les cultures, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Cette formation a été initiée par le consortium Centre Afrika Obota (CAO) Togo, l’association Partenariat pour le Développement et la Gouvernance (PDG) et l’association Éducation Citoyenneté et Changement (E2C) avec l’appui technique et financier de l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique au Togo, à travers le « Africa Regional Democracy Fund ».

Elle s’inscrit dans la cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcement de la gouvernance locale et de la participation locale pour soutenir la décentralisation au Togo ».

L’objectif est de promouvoir l’emploi des jeunes, d’assurer leur autonomisation et ainsi contribuer à réduire la vulnérabilité des 39 jeunes exploitants agricoles provenant des 13 communes éligibles à ce projet.

Vue partielle des participants, lors des travaux

Les communes éligibles sont : Agou 1, Assoli 2, Ave 1, Binah 2, Blitta 1, Cinkanse 1, Golfe 2, Kloto 1, Kozah 1, Sotouboua 2, Tone 4, Vo 1 et Zio 2.

Pendant cinq jours, ils ont été formés sur les techniques de maraîchage, de culture hors-sol, de maîtrise et de gestion de l’eau pour les cultures.

Les jeunes exploitants agricoles des treize communes ont aussi bénéficié de l’expertise de Scott Massey,  spécialiste de la culture hors-sol de l’Université de Purdue des Etats-Unis d’Amérique.

Les connaissances capitalisées au cours de ces cinq jours de formation, permettront aux participants non seulement d’améliorer leurs techniques de production, de mieux maîtriser l’eau dans le circuit de production mais aussi de diversifier leurs espaces cultivables grâce à la culture hors-sol. La rencontre a pris fin par une série de remises d’attestations aux participants ayant pris part à cette formation.

Pour Mme Tiffamy Miller (directrice des affaires publiques de l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique au Togo), l’agriculture est l’épine dorsale de l’économie togolaise.

Ce secteur offre un potentiel de création d’emplois pour les jeunes et d’amélioration de leurs moyens d’existence.

Remise d’attestation à une exploitante agricole

Pour Mme Miller, l’accent doit être mis sur la promotion de l’emploi des jeunes, au niveau local.

Elle a indiqué que le rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) de 2018 sur les défis liés à l’emploi des jeunes au Togo, révèle que 64 % des chômeurs sont des jeunes et les taux de chômage dans cette catégorie dépassent de loin la moyenne nationale qui est de 10 % (30 % pour les 20 à 24 ans et 20 % pour les 25 à 29 ans).

Or ces jeunes, précise Tiffany Miller, constituent une main-d’œuvre dynamique et innovante, qui a largement adopté les technologies modernes et a la capacité d’assumer un niveau de risques important.  Elle a donc souhaité que l’accent soit mis sur la promotion de l’emploi des jeunes agriculteurs au niveau local.

Mme Miller les a invités à partager toutes les connaissances acquises au cours de cet atelier avec leurs collègues jeunes entrepreneurs agricoles de leurs communes respectives afin de booster les productions agricoles.

Selon Ouro Bossi Tchakondo (président du consortium CAO-PDG et E2C), l’agriculture permet la création des emplois et améliore les conditions de vie en fournissant de la nourriture à la population.

Les participants

« La meilleure chose c’est de permettre aux jeunes d’intégrer dans leur programme que l’agriculture est par excellence une profession qui peut permettre à tout un chacun de vivre heureux », a précisé M. Ouro-Bossi Tchakondo.

Le président du consortium a fait comprendre aux jeunes que pour réussir dans l’agriculture qui est porteur, il faut être professionnel.

De son côté, Dr. Constant Kokouvi Soedji (directeur général de l’INFA de Tové), a invité les jeunes à mettre en pratique la formation reçue. En la pratiquant, vous êtes en train de vous valoriser et de maîtriser les techniques acquises.

Il les a rassurés de l’accompagnement de l’INFA de Tové, afin de permettre à ceux qui veulent lutter contre la pauvreté, puissent recevoir l’appui des partenaires. Le DG a remercié l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique pour son accompagnement. FIN

De Kpalimé,  Omer/Rédaction