Recomposition de la Céni : Gerry Taama dénonce une « violation » du code électoral

Gerry Taama (au milieu), lors de la conférence de presse.

La nouvelle composition de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) retenue à l’issue de la deuxième réunion du comité de suivi de la Cédéao, « viole » le code électoral, a dénoncé ce lundi Gerry Taama, le président du Nouvel Engagement Togolais (NET, opposition).

Formule retenue : 5 pour la majorité parlementaire, 5 pour l’opposition parlementaire. En outre, il a été également retenu qu’au titre des six représentants, les partis extraparlementaires et la société civile, que chacune des parties concernées, coopte 3 conformément au code électoral. Le 17è siège revient à l’administration. Du coup, le NET déjà présent à la Céni, perdra son siège.

« Au-delà du caractère contestable de cette recomposition, qui viole les articles 12, 14 et 19 du code électoral de notre pays », le NET « prend acte de cette décision et ne la contestera pas ».

« Pour l’intérêt supérieur de la nation togolaise, notre parti considère que le peuple togolais attend plus de ses leaders politiques que des querelles sur des sièges à la Céni », poursuit Gérry Taama.

« Pendant les 11 mois que nous avons représenté l’opposition dans cette institution, nous nous sommes attachés à veiller au respect des normes et règles démocratiques, et nous féliciterons le moment venu, tous nos collaborateurs et tous nos militants qui à la Céni, dans les Céli et les Clc, on abattu un travail remarquable dont vont hériter ceux qui seront désignés par l’opposition parlementaire pour poursuivre le travail », a-t-il souligné.

Le NET « félicite le comité de suivi de la Cédéao pour les avancées importantes obtenues lors de cette rencontre ».

« Une Céni complète et un chronogramme accepté par les principaux protagonistes ouvrent donc la voix à un processus électoral crédible, transparent et acceptable par tous, auquel le parti prendra part ».

Par ailleurs, le NET « appelle toutes les populations togolaises à sortir massivement se faire recenser, et à se préparer à donner aux différents partis de l’opposition qui prendront part au scrutin du 20 décembre 2018, la majorité nécessaire à l’Assemblée Nationale pour amorcer l’alternance politique ».

En rappel, les élections législatives sont prévues le 20 décembre, conformément à la feuille de route de la Cédéao. Le recensement électoral démarrera le 1er octobre prochain. FIN

Ambroisine MEMEDE