Rapport « Doing Business 2020 »: Le Togo dans le Top 100 mondial

Mme Sandra Johnson, coordonnatrice de la cellule climat des affaires à la présidence de la République.

Le Togo a réalisé un exploit dans le classement Doing business 2020 publié ce jeudi par la Banque mondiale, se logeant dans le Top 100 du rapport Doing Business.

Premier meilleur réformateur sur le continent avec 40 points d’évolution par rapport au classement précédent, le Togo est classé 97ème. L’économie togolaise fait partie des cinq économies qui se sont le plus améliorées : l’Arabie Saoudite, la Jordanie, le Togo, le Bahreïn, le Tadjikistan, le Pakistan, la Chine, l’Inde et le Nigeria. En 2018-19, ces économies ont réalisé un cinquième de l’ensemble des réformes enregistrées au niveau mondial. Le Togo devient le premier pays réformateur en Afrique et le troisième au monde.

Les raisons de l’exploit du Togo

Le Togo a encore facilité la création d’entreprise avec la suppression de l’obligation de faire authentifier les documents et le raccourcissement du délai d’enregistrement. Avec 4 heures au maximum, une entreprise est créée.

Au total 9.895 nouvelles entreprises ont été créées les huit premiers mois de l’année (janvier à août 2019) au Togo, contre 9.205 en 2018 de la même période (soit une hausse de 7%), situation montrant l’amélioration de l’environnement des affaires ces dernières années dans le pays.

Autre raison, le Togo a aussi réduit les coûts et les délais d’obtention des permis de construire. Cette formalité a été simplifiée par la mise en place d’un portail en ligne pour le dépôt des demandes.

Troisième réforme validée par Doing business et qui justifie la grande avancée du Togo : c’est la baisse du coût du raccordement à l’électricité. Cette baisse est due à la diminution du coût des travaux de raccordement et du dépôt de garantie pour les nouveaux branchements.

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Durant l’année écoulée, le Togo a aussi simplifié les formalités du transfert de propriété et les coûts ont été réduits de manière considérable.

Dernière réforme qui révèle le Togo dans le classement Doing business 2020 : l’accès à l’information sur le crédit. Il a été amélioré grâce à l’élargissement de la couverture de l’Office de crédit et le démarrage de la communication des données des entreprises de service public.

Selon le ministre de l’économie et des finances Sani Yaya, ces résultats excellents, signifient pour les entreprises et pour le secteur privé,  « un climat d’affaires plus favorables et plus attractifs ».

Le ministre Sani Yaya (au milieu), lors de son intervention.

« Nous espérons que le secteur privé saisira donc toutes les opportunités pour investir encore plus et travailler avec le Gouvernement pour continuer à améliorer le climat des affaires de sorte à rendre leurs investissements rentables et productifs ».

 »   Vision  – Ambition – Volonté politique   « 

« Ces résultats traduisent la vison du chef de l’Etat, de faire du Togo, une place de 1er choix, son ambition de transformer structurellement et durablement l’économie togolaise pour en faire une économie émergente à l’horizon 2030, afin de parvenir à une croissance soutenue et inclusive génératrice d’emplois massifs et contribuant à la réduction de la pauvreté en lien avec les objectifs stratégiques du PND.

« Volonté du chef de l’Etat et celle du Premier ministre qui impulsent, engagent courageusement et coordonnent l’action gouvernementales vers plus de réformes, plus d’écoute et d’ouverture envers le secteur privé. Ces résultats constituent donc un défi pour nous pour maintenir ce niveau et je voudrais vous assurer de l’engagement de l’ensemble du Gouvernement pour continuer à maintenir le rythme des réformes et parvenir à des résultats encore plus encourageant l’année prochaine ».

L’assistance, lors de la présentation du rapport.

Pour Mme Wagué (représentante résidente de la Banque mondiale au Togo), le Togo est une « école ».

« Comme le Rwanda, le chemin que vient de tracer le Togo au cours de ces deux dernières années, fait du pays un exemple et sera désormais un cas d’école pour beaucoup de pays africains qui voudraient changer leur parcours ». FIN

Ambroisine MEMEDE