Quelque 50 prestataires de santé formés à Lomé sur les soins de base et la réanimation du nouveau-né à Lomé

Quelque 50 prestataires de santé sont formés ce mardi à Lomé sur les soins de base et la réanimation du nouveau-né, initiative du ministère de la santé en partenariat avec l’UNICEF, l’OMS, l’UNFPA, la Société Togolaise de Pédiatrie, le département humanitaire de l’Eglise de Jésus des Saints des Derniers Jours, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

Cinquante autres prestataires de santé sont également formés à Kara, ville située à environ 420 km au nord de Lomé. La rencontre de Lomé a été ouverte ce mardi par le ministre de la santé en présence de Dr Viviane Van Steirteghem (Représentante de l’UNICEF au Togo), Dr Pierre M’Pele (Représentant de l’OMS au Togo) et Mme Cécile Mukarubura (Représentante de l’UNFPA au Togo).

Bénéficient de cette formation: des médecins, infirmiers et sages-femmes, des accoucheuses des pédiatres venus de 25 formations sanitaires qui enregistrent le plus d’accouchements.

Dans le monde, quatre millions de nouveau-nés meurent chaque année dont 98% en Asie et en Afrique. La moitié de ces décès surviennent au premier jour de la naissance et 75% durant la première semaine de vie.

Au Togo, la mortalité néonatale – décès qui intervient durant le premier mois de vie – est la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans. Elle contribue pour un tiers à l’ensemble des décès d’enfants en dessous de cinq ans qui est de 124 pour mille au Togo.

Près de 40 nouveau-nés sur 1.000 naissances vivantes meurent de maladies diverses, notamment la prématurité, les infections bactériennes graves et l’asphyxie. Par ailleurs, près de 70 enfants sur 1.900 naissances vivantes meurent durant leur première année de vie de paludisme grave, des infections bactériennes graves et les maladies diarrhéiques graves sur un fond de dénutrition. Ces taux de mortalité élevés sont surtout dus à une insuffisance de l’offre de soins de qualité pour la prise en charge des nouveau-nés et des nourrissons.

Selon la Représentante de l’UNICEF au Togo, la mortalité néo-natale « demeure un problème préoccupant au Togo, comme dans la plupart des pays de la région africaine ».

« Chaque année, en Afrique Subsaharienne, 3 enfants sur 100 meurent durant la période néo-natale, c’est-à-dire durant leurs quatre premières semaines de vie. Ceci représente la toute première cause des décès des enfants de moins de 5 ans au Togo ».

« Si l’on analyse les cause de ces décès, il apparaît que nombre d’entre eux pourraient être évités, si ces nouveau-nés recevaient un certain nombre de soins appropriés dès leur naissance. En effet, les 3/4 des décès néo-natales dans le monde, sont attribuables à trois causes principales: la prématurité, l’asphyxie et les infections graves », a souligné Dr Viviane Van Steirteghem.

« Les interventions existantes à ce jour, permettraient même en périphérie, de prévenir au moins les 2/3 de ces décès. Dans les heures qui suivent la naissance, il est essentiel que le partenaire soignant connaisse des interventions de base qui peuvent faire la différence; au premier rang desquels, la réanimation, la protection contre l’hypothermie, les soins du cordon, les soins des yeux et une bonne surveillance en général », a-t-elle précisé.

« Ces formations se poursuivront l’année prochaine, afin de toucher une masse critique de médecins, sages-femmes, pédiatres et infirmiers. Nous sommes conscients que l’effort à faire est énorme, mais rien n’est impossible si la volonté est au rendez-vous », a ajouté Dr Viviane Van Steirteghem.

Pour le ministre de la santé, cette formation – fruit de la coopération entre la Société Togolaise de Pédiatrie et l’Académie Américaine de la Pédiatrie – « est véritablement la bienvenue, pour amorcer la chute des taux de mortalité infantile ».

« Nous sommes convaincus qu’avec cette formation, un défi de la santé infantile sera relevé », a-t-il indiqué.

Les deux sessions de formation de Lomé et Kara permettront d’abord de renforcer les compétences d’une équipe de facilitateurs nationaux en formation sur les soins de base et la réanimation du nouveau-né, puis de renforcer la capacité des prestataires de santé eux-mêmes sur ce même sujet.

Plusieurs thèmes seront développé dont: la réanimation du nouveau-né, les soins de base du nouveau-né tels que la protection contre l’hypothermie, les soins du cordon, les soins des yeux, la mise au sein dès la première heure après l’accouchement, la surveillance ; la prise en charge du nouveau-né de petit poids ou prématuré ; le traitement de la septicémie et autres infections du nouveau-né. FIN

Junior AUREL

Savoir News, Le Journalisme est notre métier

www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H