Projet d’Appui au renforcement de la participation des femmes à la gouvernance locale dans le grand Kloto: Les objectifs atteints, malgré la pandémie de la Covid-19

Les participants à l'atelier

Les résultats des activités menées dans le cadre du projet d’Appui au renforcement de la participation des femmes à la gouvernance locale dans le grand Kloto ont été présentés aux autorités et à la population lors d’un atelier bilan vendredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé).

Le projet est initié et mis en œuvre par l’ONG Action Protection Mère et Enfant pour le Développement (APMED) avec l’appui technique et financier de l’Union européenne à travers le Programme de Consolidation de l’Etat et du Monde Associatif (ProCEMA).

L’objectif est de contribuer au renforcement de la participation des femmes des quatre préfectures du Grand Kloto à la gouvernance locale et à la vie publique, en les amenant à développer leur valeur de leadership féminin.

Les pools de femmes mis en place dans chaque préfecture pour servir de cadre d’échange ont été aussi présentés aux autorités des quatre préfectures du grand Kloto.

Ces pools seront désormais des outils d’encouragement et de garantie pour les femmes désireuses de s’engager. Ils serviront également de lieu de réflexion entre les femmes, et entre elles et les autorités sur la vie politique de leur localité, afin de contribuer au renforcement de la coopération entre la société civile et les collectivités territoriales.

Par ailleurs, le projet a également permis d’outiller des jeunes filles, des femmes et des hommes sur le leadership et la gouvernance locale, afin de les amener à pouvoir se soustraire de la peur pour améliorer leur représentativité et leur participation au développement local et à vouloir prétendre au poste de prise de décision.

Le secrétaire général de la préfecture de Kloto (au milieu) lors de l’atelier

Ainsi, l’occasion a été donnée aux femmes de s’asseoir aux côtés des hommes pour réfléchir sur les questions de développement de leurs localités et de s’exprimer clairement avec les autorités politiques sur ce qu’elles vivent dans leurs communautés.

Mme Katou Brigitte (coordinatrice du projet), a remercié ProCEMA et les autorités politiques, administratives et traditionnelles ainsi que les responsables des OSC qui se sont mobilisés pour l’atteinte des objectifs du projet, malgré la situation de la pandémie de la Covid-19.

Selon elle, la mise en œuvre dudit projet qui a impliqué les autorités politiques, administratives et traditionnelles, les OSC ainsi que les bénéficiaires a été un véritable parcours d’apprentissage et de développement de partenariat que l’ONG se doit de capitaliser.

« La présentation des résultats marque la fin du projet et constitue aussi une étape pour la mobilisation des fonds pour la couverture effective des cantons non ciblés directement », a-t-elle souligné.

« Arracher le pouvoir »

Gbobada Kognon (responsable du suivi et évaluation à ProCEMA) a invité les femmes qui ont bénéficié de ce projet à mettre en pratique les acquis pour décrocher des cadres de renom dans le grand Kloto.

Il les a exportées à s’armer de courage pour « arracher le pouvoir ».

Vue partielle de l’assistance

La valorisation de la femme togolaise est en concordance avec le 5ème Objectif du Développement Durable (ODD), notamment la cible 5.5, qui recommande de veiller à ce que les femmes participent pleinement et effectivement aux fonctions de direction à tous les niveaux de décision dans la vie politique, économique et publique, a de son côté souligné  Sogoyou Békéyi (secrétaire général de la préfecture de Kloto).

Il a invité les acteurs concernés à s’impliquer, afin que les questions de genre dans les prises de décision soient respectées.

« Avec la mise en place des pools de femmes engagées dans les quatre préfectures du grand Kloto, nous disposons désormais d’un mécanisme qui requiert pour son fonctionnement, l’implication de tous les acteurs concernés et pressentis », a-t-il précisé.

Dogo Tchalla (secrétaire général de la commune de Kloto 1) a de son côté appelé au changement de mentalité des bénéficiaires directs pour qu’ils se sentent concernés par la gouvernance locale, et qu’elles soient aussi prêtes à prendre le devant des choses. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE