Programme multisectoriel de sécurité alimentaire et de renforcement de la résilience : Des partenaires nationaux en formation sur les « indicateurs d’agriculture sensible à la nutrition » et suivi de la sécurité alimentaire et nutritionnelle à Kpalimé

Les participants

Une formation sur les indicateurs d’agriculture sensibles à la nutrition et suivi de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, regroupe depuis le lundi 15 novembre à Kpalimé (environ 120 km au nord d Lomé), les cadres et professionnels des ministères et ONG impliqués dans la mise en œuvre du Programme National d’Investissement Agricole, de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN) et sur les aspects de planification, suivi-évaluation, gestion des données et information de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Organisée par le Programme multisectoriel Sécurité Alimentaire et renforcement de la résilience (ProSecAl), cet atelier de formation porte sur le renforcement des capacités des agents des ministères partenaires (cadres et experts intervenant dans la mise en œuvre du PNIASAN, ainsi que sur les systèmes d’information et de données pour la sécurité alimentaire et la nutrition).

La formation porte spécifiquement sur les « Indicateurs d’agriculture sensible à la nutrition et suivi de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ».

Elle s’inscrit dans la suite logique d’une précédente formation sur « l’agriculture sensible à la nutrition », co-organisée en 2019 par GIZ/ProSecAl et le Programme d’appui au secteur agricole (PASA) de la Banque mondiale.

L’objectif est de sensibiliser et former les cadres et professionnels des ministères impliqués dans la mise en œuvre du PNIASAN et en particulier sur les aspects de planification, suivi-évaluation, gestion des données et information de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

La table d’honneur, à l’ouverture des travaux

La rencontre vise à les outiller sur l’optimisation du système de suivi-évaluation des politiques et programmes agricoles sensibles à la nutrition grâce à l’intégration d’indicateurs sensibles à la nutrition.

Ainsi, les participants renforceront leurs connaissances sur les concepts de base de nutrition : systèmes alimentaires, sécurité alimentaire ; malnutrition et ses causes ; nutrition et développement ; lien systèmes alimentaires (agriculture) – Nutrition ; situation et défis de nutrition au Togo ; les programmes d’agriculture sensibles à la nutrition : comment intégrer effectivement les aspects de nutrition dans un programme de développement, depuis la conception jusqu’ au suivi évaluation (cycle de projet ; chemin d’impacts agriculture-nutrition).

Dans son intervention, Lamboni Damtaré (chef division planification, programmation, budgétisation et suivi-évaluation au ministère de l’agriculture) a relevé le rôle premier du ministère de l’agriculture, qui est d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.

Il a rappelé l’engagement 3 de Malabo qui vise à éradiquer la faim d’ici 2025, précisant que d’ici 2025, le ministère doit doubler la productivité, réduire les pertes post-récoltes de moitié au moins.

Il a remercié la GIZ pour son accompagnement, précisant qu’en 2019, ils ont déjà eu une première formation sur les questions de nutrition.

« Aujourd’hui, nous sommes heureux d’approfondir cette formation et de faire le suivi des acquis de la première formation », a souligné M. Lamboni.

Vue partielle des participants

Ce dernier a aussi salué les engagements que les autorités ont pris, afin de mettre au cœur des politiques aujourd’hui, les questions de nutrition. 

Bebou Midassirou (chargé de suivi et évaluation, à la division nutrition au ministère de la Santé) a de son côté précisé que la malnutrition est un problème de santé publique, mais qui ne concerne pas seulement le secteur de la santé. Cela veut dire, précise-t-il, que le secteur de la santé ne peut, en elle seule, être capable de réduire la malnutrition comme le prévoit l’ODD 2.

Il a invité tous les secteurs à s’y impliquer. C’est pourquoi il a salué ces genres de rencontres, visant à renforcer la contribution des autres secteurs à la lutte contre la malnutrition. 

Pour Mme Badombena-Wanta Déborah (conseillère technique nutrition, ProSecAl), la question relative à la nutrition s’inscrit en réalité dans le contexte du développement du capital humain.

La nutrition, a-t-elle précisé, est un élément clé du développement socio-économique d’un pays.

Vue partielle des participants

Elle a relevé l’appui que le ProSecAl apporte au gouvernement en l’occurrence le ministère de l’agriculture dans l’opérationnalisation de ce plan à travers le projet ProSecAl, avant de souligner que les systèmes alimentaires et l’agriculture ont un rôle à jouer pour la nutrition.

Mme Badombena a invité tous les acteurs nationaux des secteurs privé et public, de la société civile et même de la recherche ainsi que tous les secteurs agriculture, santé, environnement, éducation à se concerter et à travailler de façon complémentaire et synergique, afin de renforcer la nutrition. FIN

De Kpalimé, Omer/Rédaction