Prochain dialogue national: L’ANC de Jean Pierre Fabre « ouverte à toute discussion approfondie (…) »

Le gouvernement a réaffirmé le 12 août dernier à l’issue d’un conseil des ministres, sa volonté de « maintenir le dialogue avec l’ensemble des acteurs politiques et sociaux ».

« Une initiative du gouvernement sur instruction du chef de l’Etat sera prise dans les prochains jours dans le souci de renouer le dialogue dans le cadre d’un CPDC rénové et disposant de moyens matériels et financiers conséquents en vue de poursuivre les discussions sur tous les sujets qui restent à examiner », soulignait le gouvernement dans un communiqué rendu public.

Dans une déclaration transmise à l’Agence Savoir News, l’’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, opposition) de Jean Pierre Fabre se dit « ouverte à toute discussion approfondie qui offre des gages d’équité, de crédibilité et de sincérité permettant l’adoption consensuelle des réformes politiques indispensables et la mise en place des différentes structures qui seront chargées de conduire ces réformes ».

« S’il peut en être autrement pour des partis politiques n’ayant aucun député à l’Assemblée nationale, il est tout à fait inacceptable à un parti dont les élus sont révoqués de leur mandat parlementaire, en violation de la Constitution, de prendre part à un quelconque dialogue avec les auteurs d’une telle forfaiture, sans le rétablissement préalable de ces élus dans leurs droits », souligne la déclaration.

L’ANC « réitère fermement ses préalables, contenus dans sa lettre réponse adressée au Chef de l’Etat le 25 février 2011, pour discuter utilement, franchement et sereinement, du règlement du contentieux de l’élection présidentielle du 04 Mars 2010, de la réforme des institutions de la République (Cour Constitutionnelle, Cour des Comptes, CNDH, HAAC, CENI, etc.), de la préparation des prochaines échéances électorales et de la gouvernance du pays ».

Selon ce parti, « aucun signe, pour l’heure, ne prouve que le régime RPT ne cherche pas, une fois encore, à torpiller et à noyer les réformes politiques, en procédant à un racolage tous azimuts et en brandissant, selon les termes du communiqué du conseil des ministres du 12 août 2011, + un CPDC rénové et disposant de moyens matériels et financiers conséquents+ ».

« L’ANC, tout en acceptant le principe de discussion franche et crédible, reste vigilante quant à l’organisation, l’orientation et au contenu de ces discussions », poursuit le texte.

« L’ANC est convaincue que l’Etat de droit est un facteur de développement économique et social. Voilà pourquoi, l’ANC se bat pour que les textes fondamentaux, leur application ainsi que l’organisation et la gestion des institutions de notre pays créent les conditions d’une alternance politique. Il est par conséquent impératif que soit rétablie la Constitution que le peuple togolais souverain s’est librement donnée en 1992 et que soit mises en œuvre les recommandations des diverses missions internationales sur le Togo », précise la déclaration.

Le parti de M.Fabre dénonce pêle-mêle, des « dérives de toutes sortes: la mal gouvernance, la corruption, la gabegie et les détournements de fonds, qui gangrènent l’administration publique et aggravent la misère des populations, les violations flagrantes et répétées de la Constitution et des lois de la République par le régime RPT, la révocation de neuf députés de l’ANC de leur mandat parlementaire par l’Assemblée nationale et la Cour Constitutionnelle ».

La décision du gouvernement a déjà suscité d’autres réactions dont notamment celle du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), deuxième parti d’opposition de Me Dodji Apévon.

Dans un communiqué rendu public mercredi, la CAR a « pris acte » de l’initiative du gouvernement de réaménager le CPDC en vue de la reprise du dialogue.

Le CAR s’est par ailleurs « interrogé sur les raisons pour lesquelles le gouvernement a passé sous silence le problème de limitation du mandat présidentiel ».

Edem Etonam EKUE

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