Prise en charge des Manifestations Adverses Post-Immunisation : Des cliniciens des CHU, CHR et Hôpitaux des districts formés à Kpalimé

Les cliniciens des CHU, CHR et Hôpitaux des districts du Togo, ont démarré lundi à Kpalimé (environ  120 km au nord de Lomé), une formation de six jours sur la prise en charge des Manifestations Adverses Post-Immunisation (MAPI) susceptibles d’être liées au Vaccin Polio Injectable (VPI), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Cette formation va se dérouler en deux temps : 3 jours premiers (du 28 au 30 janvier) et trois autres jours  (du 31 janvier au 2 février).

Organisées par la direction de la pharmacie du médicament et des laboratoires, ces rencontres s’inscrivent dans le cadre de l’introduction dans la vaccination de routine, du Vaccin Polio Injectable (VPI).

Objectif principal : renforcer les capacités des cliniciens en pharmacovigilance, en vue d’améliorer la prise en charge des manifestations post-vaccinales indésirables (MAPI) susceptibles de survenir.

Il s’agit aussi non seulement de leur donner une bonne dose de notions sur les outils et méthodes de la pharmacovigilance, afin qu’ils soient au même niveau sur les effets indésirables susceptibles de se produire suite à l’introduction du vaccin polio injectable, mais également de mettre un accent particulier sur ce qui est appelé MAPI graves, susceptibles de se produire lorsque le vaccin est utilisé sous certaines conditions.

Il est question de leur rappeler les notions essentielles sur la pharmacovigilance et les Manifestations Adverses Post-Immunisation attendues sous Vaccin Polio Injectable, de former les participants sur les notifications des MAPI et de rédiger en collaboration avec les participants, les orientations de prise en charge des MAPI graves.

Au cours des trois jours, les participants suivront des communications sur un aperçu sur la pharmacovigilance au Togo, le contexte et les stratégies de la vaccination par le Vaccin Polio Injectable (VPI), sur le système de surveillance des MAPI et gestion des données en pharmacovigilance, les notifications des effets indésirables en pratique et la prise en charge des effets indésirables.

Il y aura aussi des travaux de groupes sur des thèmes portant sur le dossier clinique du malade et l’orientation pour la prise en charge clinique et para clinique.

Pour Dr. Nyametso Dzifa Aimé (directeur préfectoral de la Santé de Kloto), la prise en charge des MAPI constitue un intérêt pour les cliniciens, précisant que la vaccination entraine des fois des manifestations adverses dont ils doivent faire face et ces manifestations  occasionnent souvent des inquiétudes au niveau des parents, qui refusent de vacciner leurs enfants, handicapant ainsi l’adhésion des communautés aux différentes campagnes de vaccination de routine.

« Comme tout produit, les vaccins aussi peuvent provoquer des manifestations adverses dont il est important de pouvoir faire le diagnostic et la prise en charge », a-t-il souligné.

Aussi, a-t-il salué cette rencontre qui vient renforcer les compétences des cliniciens en la matière pour faire face aux MAPI.

« S’il y a une prise en charge au niveau de nos structures respectives, je pense que cela peut améliorer la qualité du service et rassurer la communauté par rapport aux différentes vaccinations en l’occurrence le vaccin polio injectable que le pays vient d’acquérir il y a quelques mois», a précisé Dr. Nyametso Dzifa Aimé.

Auparavant Dr. Mouhoudine Yérima (responsable du Centre National Pharmaco Vigilance au Togo), a souligné que la poliomyélite fait partie des maladies évitables par la vaccination : «Comme tous les vaccins, celui-ci présente des inconvénients d’avoir un potentiel pathogène chez les enfants vaccinés».

Il a rappelé que depuis 2016, l’OMS a décidé d’évoluer progressivement vers sa suppression, donc son arrêt pour l’introduction du vaccin polio injectable, qui lui, présente l’avantage d’être inactivé donc n’induit pas de maladies vaccinales chez les enfants.

« Comme vous le savez, tous les médicaments sont susceptibles d’induire des effets indésirables. La complexité avec les vaccins, c’est qu’ils sont administrés à des patients qui ne souffrent de rien », a ajouté Dr. Mouhoudine Yérima. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE