Prévention et prise en charge du diabète : Le Togo opte pour la décentralisation des soins, début d’un atelier de trois jours ce lundi à Lomé

Médecins, infirmiers d’Etat et sages-femmes de la région des plateaux, centrale et de la Kara ont entamé ce lundi à Lomé, trois jours de conclave, en vue d’une meilleure prise en charge et prévention décentralisée du diabète, a constaté une journaliste de Savoir News.

La rencontre est initiée par l’Ong Cercles d’Elites pour la Recherche Sociologique et le Développement à la base (CERS-D Base) en partenariat avec le ministère de la santé et de la protection sociale à travers le Programme National de Lutte contre le Diabète (PNLD), grâce à l’appui financier de la World Diabetes Foundation.

Ce conclave s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet WDF14-917 : « Amélioration de la prise en charge du diabète au Togo à travers la décentralisation des soins ».

Il a pour objectif d’outiller ces professionnels de santé pour une meilleure prise en charge des patients diabétiques de l’intérieur du pays à travers des conseils pratiques et des soins de qualité.

L’ouverture des travaux a été présidée par Dr Toyi Tchamdja coordonnateur du PNLD en présence de M. Bezewe Nimon, chef projet WDF14-917.

« La prévalence au diabète augmente à un rythme inquiétant en Afrique et au Togo. Les chiffres nous en disent long, raison pour laquelle il est important que nous prenions des mesures. A travers cette formation, nous allons renforcer la capacité de ces professionnels de santé de l’intérieur du pays à mieux sensibiliser, prendre en charge et suivre leurs patients diabétiques. A leur tour, ils partageront ce qu’ils auront tirés de cet atelier avec leurs collègues médecins pour que la prévalence au diabète revienne à la baisse dans notre pays », a indiqué Prof Mohaman.

« Nous avons de grands médecins et spécialistes concentrés à Lomé, mais l’intérieur du pays est pauvre en soins de qualité en ce qui concerne la prise en charge du diabète. Cette maladie tue aussi à l’intérieur du pays, c’est une réalité », a ajouté pour sa part Dr Tchamdja.

Durant ces trois jours, ces professionnels de la santé seront outillés sur le diabète depuis le diagnostic de la maladie, jusqu’au suivi des patients. Ils devront à leur tour, sensibiliser et former leurs collègues. Exposés, études de cas et discussions en groupe sont donc au menu de cet atelier.

Notons que l’enquête SPES réalisée par le ministère de la santé en 2010 révèle que la prévalence nationale du diabète est de 2,6%. Les estimations de l’IDF ont porté cette prévalence à 4% en 2014. FIN

Chrystelle MENSAH

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