Quelque vingt cinq acteurs de mobilisation de la Croix Rouge venus de 14 préfectures des régions des Plateaux, Lomé-Golfe et Maritime, ont renforcé leurs capacités sur la prévention de l’abus et de la dépendance aux drogues, lors d’un atelier de formation tenu les 25 et 26 septembre dernier à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Cette formation qui fait suite à une série de formations des acteurs de santé et de l’action sociale tenues courant les mois de mai, juillet et août dernier à Atakpamé et à Kara, est financée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) à travers le projet : +TGO/V01révisé/volet, Réduction de la demande de drogue et renforcement des capacités de la société civile togolaise sur la mobilisation sociale+.
Organisée par le Comité National anti-drogue, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des activités marquant la célébration de la Journée International de Lutte contre l’abus et le trafic illicite des Drogues, placée cette année sous le thème : « Oui, c’est possible de prévenir et de traiter les troubles liés à l’usage des drogues ».
Ont pris part à cette rencontre de deux jours les agents de mobilisation communautaire, les coachs préfectoraux, les membres des comités de gestion des volontaires des sections locales, les chargés de programme, les coordonnateurs, les animateurs et conseiller de la Croix Rouge venus de 14 préfectures des régions des Plateaux, Lomé-Golfe et Maritime.
Cette formation vient combler le vide souvent constaté chez les acteurs de santé communautaire en matière de prévention de l’usage des drogues et vise à renforcer leurs capacités pour créer dans les communautés, un environnement favorable à la réduction de l’usage des drogues à travers l’accès aux informations appropriées et adaptées et à la demande de service en cas de besoin.
Le phénomène de l’abus de drogue est avant tout un problème de santé publique avec des conséquences dramatiques pour la santé physique et mentale des usagers ainsi que sur la sécurité et la stabilité des Etats.
Ce phénomène hypothèque les économies et est de nature à compromettre la paix sociale et à accentuer le déséquilibre au sein des familles.
Face à cette situation, le gouvernement togolais a très tôt pris des mesures pour organiser une riposte à la fois sur les plans de répression et de réduction de la demande de drogue. Le Programme National Intégré (PNI) adopté en 2009 et révisé en 2012 est une illustration de son engagement à endiguer ce fléau avec le soutien de l’UNDOC et des autres partenaires.
Cette formation a permis aux participants d’acquérir les connaissances et les compétences en prévention et référencement vers les structures de prise en charge, d’apprendre les différentes catégories de substances psycho actives et leurs effets sur le corps et le cerveau.
Ils ont également appris à faire les tests et le dépistage de la toxicomanie. Cette rencontre a aussi permis aux participants de comprendre l’approche humanitaire de la lutte contre l’usage des drogues.
« Depuis un certain temps, on a constaté au sein de la population jeune, une consommation de drogue surtout du cannabis. Et face à cette situation, on constate que les communautés ne sont pas préparées pour faire face à ces cas », a indiqué Cdt Kossi Amayi, Secrétaire Permanent du Comité National anti-drogue.
« C’est pourquoi nous avons voulu former les acteurs de la mobilisation communautaire surtout les acteurs de la Croix Rouge pour renforcer leurs capacités, pour leur donner les moyens pour pouvoir prendre en charge les cas d’usage de drogue dans leurs milieux », a-t-il précisé. FIN
De Kpalimé, Ahmed Maestro
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