Présidentielle : L’ANC dénonce des « manœuvres pour empêcher son candidat de faire campagne »

Des responsables de l'ANC, lors de la Conférence de presse

L’Alliance nationale pour le changement (ANC) a dénoncé ce mardi lors d’une conférence de presse, des « manœuvres d’intimidations et d’agression pour empêcher son candidat de faire campagne », suite à certains incidents enregistrés dans le nord.

Cinq meetings ont été déjà interdits par les autorités locales ou perturbés par des individus se réclamant du parti au pouvoir, ont souligné les responsables de cette formation politique.

« Le vendredi 7 février, le meeting de Cinkassé est interdit. Les militants de l’ANC ont dû se résoudre à accueillir M.Fabre sous un arbre au bord de la route à l’entrée de la ville. Le même jour, le meeting de Tandjouaré est interdit et les militants et sympathisants de l’ANC sont chassés du site autorisé à cet effet. Le meeting prévu le samedi 8 février à Gando, est interdit par le préfet au prétexte que le candidat Faure Gnassingbé est en campagne électorale dans la région », souligne une déclaration rendue publique par l’ANC lors de la conférence de presse.

« Le lundi 10 février dans l’après-midi, des individus se réclamant du parti au pouvoir arborant des tricots, foulards er casquettes à l’effigie du candidat Faure Gnassingbé, empêchent la tenue à Bassar du meeting de campagne de l’ANC. Ces individus à motos et à bord de camions et de véhicules PickUp 4X4n armés de bâtons, de machettes et d’objets contondants, provoquent et intimident les populations sous le regard indifférent des forces de l’ordre et des représentants de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Déjà dans la matinée de ce lundi, le meeting de l’ANC, prévu à Guérin-Kouka n’a pas pu avoir lieu, le préfet et le maire refusant de donner un site précis pour sa tenue », a poursuivi l’ANC.

Le parti de Jean Pierre Fabre « dénonce et condamne ces comportements antirépublicains, les harcèlements et menaces de la part des autorités locales ainsi que les dérives liberticides du régime (…) »

« Ce sont des actes bien planifiés pour perturber nos meetings. Nous allons porter plainte », a martelé Me Manavi Isabelle Améganvi, vice-présidente de l’ANC.

« Il faut que cela s’arrête. Car, nous voulons une campagne électorale civilisée », a renchéri Patrick Lawson (directeur de campagne de M.Fabre).

Rappelons que la campagne électorale prendra fin le 20 février. Au total sept candidats dont le président Faure Gnassingbé, Jean Pierre Fabre et Agbéyomé Kodjo sont en lice pour ce scrutin présidentiel. FIN

 

Junior AUREL