Présidentielle : La CNSC confirme la victoire de Faure Gnassingbé, ses résultats très proches de ceux de la CENI

La Concertation Nationale de la Société Civile (CNSC-Togo) a confirmé ce mardi à Lomé, la victoire du président Faure Gnassingbé à la présidentielle du 25 avril, ses résultats étant très proches de ceux publiés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

La CNSC-Togo a observé le processus à travers sa plateforme SYCED (Synergie Citoyenne pour des Élections Démocratiques au Togo), regroupant 35 organisations et, le COPED et le CAO-Togo.

Cette mission a été rendue possible grâce au partenariat technique et financier de l’Union européenne (UE).

La CNSC/SYCED a déployé 50 moniteurs de CELI (Commission Électorale Locale Indépendante), 800 observateurs mobiles et 400 observateurs au piquet. Elle a également déployé 40 moniteurs de médias essentiellement identifiés parmi les journalistes et professionnels des médias.

Selon les résultats issus du décompte de la CNSC, Faure Gnassingbé a obtenu 57,43% des suffrages alors qu’il était crédité de 57,73% des voix par la Commission Électorale Nationale Indépendante /CENI (soit un écart de 1,3%).

Jean-Pierre Fabre (principal adversaire du président sortant) obtient 35,74% des voix, contre 35,19% des suffrages pour la CENI, soit un écart de 0,55%.
Viennent ensuite Tchabouré Gogué qui a réuni 4,55% des suffrages (CENI= 4,03%.),Tchassona Traoré avec 1,11% (CENI = 0,96%) et Gerry Taama avec 1,15% des voix (CENI= 1,04%).

« Eu égard à ce qui précède, la CNSC/SYCED constate le rapprochement entre les résultats proclamés par la CENI et les données issues de notre décompte parallèle des résultats », précise le communiqué final ayant sanctionné les travaux de cette mission d’observation.

Selon le chef de la Délégation de l’UE au Togo, Nicolas Berlanga-Martinez, c’était un pari : »ce n’était pas évident, le travail de la CNSC est très professionnel ».

« Ce qui s’est passé est formidable et il faut le reconnaître (…) », a-t-il déclaré, soulignant qu’il faut se départir de la lourdeur du passé et se tourner vers l’avenir.

Le haut responsable européen a félicité la CNSC pour la qualité du rapport.
Pour Paul Amégakpo, Directeur Exécutif de la CNSC, le processus électoral de 2015 a connu des avancées, notamment par rapport à l’organisation et au fonctionnement des bureaux de vote et le caractère pacifique qui a marqué tout le processus électoral.

« Nous avons pu remarquer que les acteurs politiques ont fait preuve de courage politique pour s’accorder sur certaines divergences et trouver le consensus qu’il faut pour faire avancer le processus », a-t-il souligné.

Ce dernier a cependant relevé certains manquements et dysfonctionnements liés au comportement de certains agents électoraux qui n’ont pas respecté les règles électorales en faisant voter quelque fois les gens sans carte, l’incapacité de certains membres à opérer des calculs, la création tardive de certains CELI etc…

« Il est important aujourd’hui que l’accent soit mis sur une CENI avec ses démembrements beaucoup plus techniques (…) ».

La CNSC suggère qu’au niveau des démembrements, l’effectif soit limité à trois membres et qu’on veille à ce que la CENI soit davantage permanente pour suivre l’ensemble les processus électoraux ».

Rappelons que Jean Pierre Fabre a contesté les résultats officiels, dénonçant de « graves irrégularités ».

Mais les observateurs (nationaux et internationaux) dont ceux de la Cédéao déployés sur le terrain, n’ont pas dénoncé de fraudes. Ils ont jugé ce scrutin libre et transparent. FIN

Ambroisine MEMEDE

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