Le président sortant Faure Gnassingbé a été réélu avec 58,75% des suffrages contre 34,95% pour son principal rival Jean Pierre Fabre, selon les résultats provisoires de la présidentielle du 25 avril, publiés mardi soir par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
M.Gnassingbé a engrangé 1.214.267 voix contre 722.347 voix pour M.Fabre.
Viennent ensuite Tchabouré Gogué (3,08% avec 63.678 voix) et Gerry Taama (1.06% avec 21.886 voix). Me Mouhamed Tchassona Traoré ferme la marche avec 0,99% pour 20.386 voix.
« La commission électorale nationale constate que Faure Gnassingbé est élu au titre des résultats provisoires, sous réserve de confirmation de ces résultats par la Cour constitutionnelle », a souligné Taffa Tabiou, président de la Céni.
« Mon état d’esprit, c’est l’état d’esprit d’un citoyen qui est en train de terminer le travail que son pays lui a confié. Une mission qu’il estime avoir réalisé au mieux de ses possibilités et sans aucun état d’âme parce que quand la nation t’appelle, j’estime qu’il faut répondre présent (…) », a-t-il ajouté.
Ces résultats ont été annoncés quelques minutes, avant le départ des présidents Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et John Dramani Mahama du Ghana (également président en exercice de la Cédéao), en visite à Lomé afin de faire le « point » sur l’évolution du processus électoral. Ces derniers avaient demandé à la Céni de continuer et d’accélérer son travail de compilation des résultats, déplorant la lenteur dans le travail.
« Nous avons demandé à la Céni de continuer et d’accélérer le processus de centralisation des résultats et de finir son travail. Pour toute contestation, le lieu approprié est la Cour constitutionnelle », a souligné John Dramani Mahama lors d’une conférence de presse.
M.Fabre avait dénoncé de « graves irrégularités », exigeant l’annulation de ce scrutin dans sept CELI (Commission électorale locale indépendante).
Mais pour les observateurs déployés sur le terrain, le scrutin s’est déroulé dans le calme. Selon l’Union européenne (UE), ce scrutin présidentiel s’est déroulé « dans le calme, confirmant l’attachement du peuple togolais à la démocratie ».
Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU s’est de son côté, « félicité » du déroulement « pacifique » du scrutin.
Cette élection a « permis au peuple de choisir son président de la République librement et dans la transparence », a affirmé la mission d’observation de l’Union africaine.
Pour les observateurs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), l’élection s’est déroulée dans des « conditions acceptables de liberté et de transparence ». FIN
Junior AUREL / Ambroisine MEMEDE
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