Présidentielle du 15 avril : Des ODDH exigent « l’arrêt du processus électoral »

Des Organisations de Défense des Droits de l’Homme (ODDH), appuyées par certains partis politiques ont appelé ce lundi à «l’arrêt» du processus électoral en vue de la présidentielle du 15 avril, pour dénoncer la non réalisation des réformes politiques.

Elles dénoncent également la décision prise par des opposants notamment le chef de file de l’opposition Jean Pierre Fabre du Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2015) de prendre part à ce scrutin, sans les réformes.

Au total cinq dossiers de candidature ont été enregistrés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) : Ceux du président sortant Faure Gnassingbé et de quatre opposants.

Dans une déclaration rendue publique lors d’une conférence de presse, ces ODDH « exigent l’arrêt du processus électoral en cours et la mise sur pied d’un régime de transition pour prendre en charge la gestion du pays, afin de mettre en œuvre les réformes ».

« Les partis politique signataires de la déclaration exigent le retour à la constitution de 1992, avec l’application immédiate de son article 59 qui dispose : + Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans, renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats », souligne la déclaration lue par Me Raphaël Kpandé-Adzaré, président de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH).

Rappelons que ces ODDH avaient déjà appelé à des marches pacifiques les 12 et 13 mars pour exiger les réformes politiques avant la prochaine présidentielle.

Les discussions au Parlement sur une proposition de loi sont bloquées depuis quelques semaines, les députés du parti au pouvoir et ceux de l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement / Principal parti de l’opposition) n’ayant pu s’entendre sur la disposition relative à la limitation du mandat présidentiel (10 ans au plus). Dans l’actuelle constitution, le mandat n’est pas limité.

Pour les députés de l’ANC, le texte prendra immédiatement effet, une fois adoptée. Exigence qui vise le président Faure Gnassingbé élu en 2005 et réélu en 2010.

Attitude qui n’est pas du goût de leurs collègues du parti au pouvoir pour qui, le compteur doit être remis à zéro, après le vote du texte. FIN

Edem Etonam EKUE

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