Présidentielle : Des autorités administratives et coutumières formées pour leur contribution à la tenue d’une élection transparente, crédible, équitable et apaisée (PAPIER D’ANGLE)

Les togolais se préparent à aller aux urnes le 15 avril prochain pour la présidentielle. Au total cinq candidats dont le président sortant Faure Gnassingbé et le chef de file de l’opposition Jean Pierre Fabre sont en lice pour ce scrutin à un tour.

Le Togo, dit-on, est un laboratoire des élections. En effet, depuis le renouveau démocratique des années 1990, le pays a connu une multitude d’élections politiques à versant présidentiel ou législatif. L’apprentissage n’a pas été sans accrocs.

Il reste que les rendez-vous électoraux de 2007-2010 et 2013 s’inscrivent dans une logique de maturation que le gouvernement entend capitaliser.Dès lors, le prochain scrutin présidentiel devra systématiser un renforcement des acquis politico-électoraux au service d’une démocratie exemplaire.

Et c’est dans cette dynamique que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), avec l’appui du ministère des affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne et en collaboration avec le ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, a organisé mardi et mercredi à Lomé un atelier à l’intention des autorités administratives et coutumières, une formation et rappel sur leur rôle et responsabilités dans le processus électoral.

Aujourd’hui, elles sont appelées, par leur comportement, leurs actes, et du fait de la grande influence dont ils jouissent au sein de la société, aider à la bonne tenue des élections transparentes, crédibles, équitables et apaisée.

Ont pris part à ce conclave : des Préfets et des Présidents de Délégation Spéciale de Préfecture et de Commune et des chefs cantons. Les autorités administratives et coutumières des cinq grandes régions du pays seront formées.

Au total 35 Préfets, 30 Présidents de Délégations spéciales de Préfectures, 21 Présidents de Délégations spéciales des Communes et 387 Chefs de Cantons vont bénéficier de cette formation.

L’atelier de Lomé était axé sur quatre communications, suivies chacune de discussions en groupes sur des sous-thèmes, et dont les axes centraux ont été regroupés autour de deux points : le principe d’égalité (comme fondement du processus électoral) et la responsabilité (comme devoir des autorités administratives locales dans le processus électoral).

Les deux jours de travaux ont permis aux participants d’approfondir leurs connaissances, d’harmoniser leur compréhension et d’échanger sur l’ensemble des dispositions légales et opérationnelles qui encadrent l’élection présidentielle. Ainsi, ils pourront jouer leur rôle en conformité avec le code électoral, pendant cette période sensible.

« Disons-le d’emblée, vous êtes le socle de la paix et de l’unité nationale que nous appelons tous de nos vœux dans la période électorale », a déclaré à l’ouverture de l’atelier, Mme Khardiata Lo N’diaye, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies et Représentante Résidente du PNUD.

« La paix et l’unité, car c’est bien de cela qu’il s’agit. La Constitution du Togo le dit en son Titre 1 : +le Togo est une république une et indivisible+. Si la CENI est responsable de l’organisation des élections en vertu du Code électoral, c’est sur vous qu’il faut compter pour lui fournir le soutien de terrain nécessaire, assister les électeurs dans l’exercice de leurs droits, pacifier l’environnement dans les limites prévues par le Code, et faciliter le déploiement des compétiteurs et de leurs équipes, dans le respect de la neutralité », a-t-elle indiqué.

« Ce rôle important suppose non seulement une maîtrise totale du Code électoral et autres textes importants, mais aussi et surtout que vous en ayez tous la même compréhension et la même interprétation. C’est ce qui qui garantira un encadrement harmonieux du processus électoral.C’est l’objet de cet atelier », a ajouté Mme Khardiata Lo N’diaye.

Le ministre de l’administration territoriale a abondé dans le même sens, précisant que les préfets et les présidents de délégations spéciales ont un « rôle déterminant à jouer pour garantir et assurer la liberté totale de mouvement et d’activités en faveur de tous les acteurs politiques ».

« L’élection présidentielle de 2015 doit bâtir sur les acquis des élections de 2007, 2010 et 2013. Nous avons déjà des acquis, il s’agit de les préserver, de les consolider et de faire en sorte qu’à la fin de ce processus, nous puissions nous réjouir et que nos partenaires puissent également nous féliciter d’avoir su préserver les améliorations que nous avons pu apporter dans le cadre des élections depuis 2007 dans le sillage de l’APG (Accord Politique Global) », a-t-il souligné. FIN

Junior AUREL

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