Lionel Zinsou, candidat des Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE, la coalition au pouvoir) à la présidentielle du 28 février a obtenu le soutien de la Renaissance du Bénin (RB du Maire de Cotonou Lehady Soglo) et du Parti du Renouveau Démocratique (PRD du président du Parlement Adrien Houngbédji), deux poids lourds de l’opposition béninoise, a-t-il annoncé mardi soir.
« Je me sens reconnaissant vis-à-vis du regroupement FCBE qui a été le premier à m’investir. Je me sens heureux et reconnaissant vis-à-vis de deux partis qui ont rejoint les FCBE : Le PRD et de la RB », a déclaré M.Zinsou, après le dépôt de ses dossiers à la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA).
« Les valeurs d’unité nationale sont bien exprimées dans nos forces politiques », a-t-il ajouté.
Ces deux soutiens à M.Zinsou ont surpris plus d’un, dans la mesure où ces deux forces politiques de l’opposition ont fortement combattu ces derniers mois, le parti au pouvoir.
Pire, tout récemment, certains leaders de l’opposition et certaines grandes figures de la politique dont l’ancien président Nicéphore Soglo (membre d’honneur de la RB), sont montés au créneau pour dénoncer la candidature de M.Zinsou. Ils ont vertement accusé la France de soutenir M.Zinsou.
« Seuls les politiques maîtrisent leurs déclarations et gestes. Le dernier mot revient au peuple béninois le 28 février dans les urnes », a commenté un observateur de la scène politique béninoise.
Banquier d’affaires franco-béninois, M.Zinsou (60 ans), avait été désigné fin novembre dernier lors d’une rencontre restreinte entre des membres de la coalition au pouvoir et le président Boni Yayi. Sa candidature a été validé le 19 décembre par le Conseil national de l’alliance FCBE.
Aujourd’hui, M.Zinsou fait office du dauphin du président Boni Yayi, ce dernier ayant bouclé dix ans à la tête du pays. Il ne pourra plus se représenter, selon la constitution béninoise.
Précisons que plusieurs autres candidats de taille sont dans la course à la présidentielle du 28 février notamment les richissimes hommes d’affaires Sébastien Ajavon et Patrice Talon, l’ancien Premier ministre Pascal Irénée Koupaki et l’ancien directeur du FMI/Afrique Abdoulaye Bio Tchané (ABT). FIN
De Cotonou, Lucia Fèmi SIMON
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