Présidentielle 2020 : Des journalistes mieux outillés pour un scrutin apaisé

Vue des journalistes

Une centaine de journalistes (tous médias confondus) venus de toutes les régions économiques du Togo ont été outillés ce mercredi, sur leur rôle et responsabilité pour une présidentielle apaisée en 2020, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Organisée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), la rencontre a été marquée par deux communications et beaucoup de conseils.

L’élection présidentielle se déroulera entre le 19 février et le 5 mars 2020. Et pour ces deux structures, c’est un « scrutin important et sensible qui se profile à l’horizon 2020 ».

La première communication est axée sur les enjeux et défis de la présidentielle de 2020, elle a été présentée par Aimé de Dieu Tchinguili (expert électoral à la CENI) et la deuxième s’est penchée sur « Rôle et responsabilité des médias dans le processus de la présidentielle de 2020 », présentée par Sabi Kasséré (président de la Commission Ad hoc des élections, président du comité Affaires juridiques et Accès Equitables aux médias officiels).

Les communications ont fait l’objet de débat, et la rencontre a été clôturée par un rapport validé par les participants.

Selon Jean-Claude Homawoo (Vice-président de la CENI), il faut que nos citoyens soient bien informés, et c’est aux journalistes de les aider : des journalistes bien informés, avec des capacités renforcées.

« Voter est un acte civique. Et la participation de chaque citoyen est essentielle à l’organisation des élections transparentes, libres, inclusives, pacifiques et crédibles. Mais il faut que nos citoyens soient bien informés sur leurs droits et devoirs, et éduqués sur les enjeux électoraux. Et c’est aux médias de les y aider », a-t-il souligné.

« En tant que hommes de médias, votre responsabilité est important dans la conduite et la réussite de ce processus », a ajouté M. Homawoo, soulignant que la CENI mettra toutes les informations à la disposition des médias, afin que les journalistes puissent donner l’information en toute clarté.

Pour M. Sabi, il faut également que le journaliste s’approprie les différents textes.

« Le journaliste doit s’approprier la Constitution et le code électoral. Il doit connaître le fonctionnement de la CENI, les programmes des différents candidats. La campagne électorale est l’une des étapes phares du processus électoral, et le journaliste doit s’abstenir de tout propos incitant à la haine et à la violence. Même en cas d’information avérée, vérifiée et recoupée, le journaliste doit faire appel à sa conscience, user de l’autocensure et se questionner sur l’opportunité de la diffusion ou de la publication de celle-ci », a-t-il conseillé.

Notons que les togolais se préparent pour ce scrutin dans une ambiance un peu tendue, où plusieurs leaders de l’opposition, ainsi que des responsables de la société civile, appellent le pouvoir à des discussions pour « l’amélioration » du cadre électoral. FIN

 

Ambroisine MEMEDE