Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a « innové » durant son mandat à la tête de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) en ouvrant des « chantiers majeurs », a affirmé jeudi lors d’une conférence Adji Otéth Ayassor, ministre des finances et de l’économie.
Ce dernier était face aux professionnels des médias, rencontre consacrée au bilan du président togolais à la tête de l’UEMOA.
Porté à la tête de l’UEMOA le 22 janvier 2011 à Bamako, Faure Gnassingbé a passé le témoin à son homologue béninois Thomas Boni Yayi lors de la 17e session ordinaire de l’Union – tenue le 24 octobre dernier à Dakar (Sénégal) – après deux mandats successifs.
Le chef de l’Etat togolais a, durant son mandat, « innové en ouvrant des chantiers majeurs », a souligné Adji Otéth Ayassor.
« Au lieu de se contenter de l’agenda traditionnel, le chef de l’Etat a innové en ouvrant un certain nombre de chantiers majeurs : le chantier sur la paix et la sécurité (confié à un comité de haut niveau présidé par le président du Sénégal), le chantier sur le financement des économies de l’Union (confié à un comité de haut niveau présidé par le président de la Côte d’Ivoire) et le chantier sur la situation alimentaire dans l’espace UEMOA (confié à un comité de haut niveau présidé par le président du Niger) », a souligné le ministre.
Les différents comités de haut niveau ont travaillé avec des experts en vue des recommandations qui ont été affinées par le conseil des ministres et entérinées par le sommet des chefs d’Etat.
Selon M.Ayassor, chaque chantier a fait l’objet d’une attention particulière sous l’impulsion des présidents.
« Au jour d’aujourd’hui, d’autres chantiers spécifiques parallèles qui ont été également ouverts et impulsés par le président Faure Gnassingbé notamment l’accélération des mécanismes de mise en œuvre des réformes dans l’union (les finances publiques, le transport, l’aviation civile, etc.) », a-t-il souligné.
Le président togolais a aussi redynamisé tout ce qui se faisait avant son arrivée à la tête de l’Union, en essayant d’accélérer la mise en œuvre de toutes les réformes (les finances publiques, la trésorerie nationale, etc.). Il a également mis en place un panel de haut niveau pour réfléchir sur une vision qu’ils ont qualifié de +vision 2020+, a-t-il mentionné.
Le panel est composé de sommités nanties d’expertises transversales pour réfléchir sur l’avenir de l’UEMOA. A en croire le ministre, ce panel travaille d’arrache-pied et a déjà pondu un pré-rapport qui a été examiné tout récemment à Ouagadougou (Burkina Faso) par le Conseil des ministres.
Un autre chantier très important est celui de l’énergie. La vie au sein de l’Union a été marquée ces deux dernières années par le lancement du chantier sur l’initiative régionale pour l’énergie durable, afin de trouver une solution au déficit énergétique dont souffrent les pays de l’Union.
Selon une note du service de communication de la présidence togolaise, le président Faure Gnassingbé a insufflé un « nouveau dynamisme » à l’Union.
L’UEMOA a connu un regain de dynamisme qui a permis de relancer la machine de l’intégration au sein de l’Union sous le mandat de Faure Gnassingbé, précisait la note.
L’une des innovations est l’obligation de réserve des Chefs et Membres d’institutions et d’organes communautaires. La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA a adopté en juin 2012, un acte additionnel qui exclut la possibilité pour les responsables des institutions communautaires d’occuper des fonctions politiques et d’exercer des activités de même nature durant leur mandat. FIN
En Photo: Adji Otéth Ayassor lors de la conférence de presse
Ambroisine MEMEDE / Junior AUREL
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