Préparation du Programme d’Investissements Publics (PIP) : Une trentaine de cadres des ministères impliqués en formation pour six jours à Kpalimé

Une trentaine de cadres des ministères de l’économie et des finances, de la planification et du développement ont entamé lundi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), cinq jours de formation en préparation du Programme d’Investissements Publics (PIP), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News sur place.

Les cadres de certains ministères sectoriels prioritaires impliqués dans ledit programme prennent également part à cette formation.
Organisée par le ministère de l’économie et des finances avec l’appui financier du groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), cette formation se situe dans le cadre du Projet d’Appui au Renforcement de Capacités Institutionnelles en Gouvernance Economique et Financière (PARCI-2).

Placée sur le thème: « la budgétisation axée sur les résultats programme d’investissements publics et suivi-évaluation », cette formation a pour objectif de familiariser les participants avec les outils et les instruments de gestion du développement et de programmation des investissements publics.

Cette formation vise plus concrètement à transmettre aux participants des savoir-faire utiles à la réalisation des tâches de planification, programmation, budgétisation et suivi-évaluation des investissements publics.

L’un des défis majeurs auxquels est confronté le Togo est la problématique du développement.

Les dépenses d’investissement du Togo sont passées de 146 milliards de F.CFA en 2009 à 146 milliards à 260,5 milliards de FCFA en 2014, soit respectivement 34,75% et 31,38% du total des budgets de ces années. Et l’exécution des différents projets a eu des conséquences positives sur la vie des populations dans les domaines d’infrastructures routières.

La construction de ces infrastructures exige de la part du gouvernement une mobilisation accrue, de lourds moyens financiers dans un contexte économique national et international marqué par la rareté des ressources financières face à des besoins croissants.

Cette situation exige des acteurs du développement, surtout des cadres des ministères en charge de la planification et de la programmation des investissements publics, la maîtrise des outils, les mieux adaptés aux normes d’efficacité et d’efficience de la dépense publique. Face à ces défis, il est indispensable de renforcer les compétences des cadres des structures de l’administration publique impliquées dans la programmation des investissements publics.

« Nous organisons ce séminaire pour renforcer les capacités des cadres de la direction du budget. Depuis quelques années, le gouvernement togolais déploie beaucoup d’efforts pour les investissements et c’est pourquoi nous voulons à tout prix, arriver à des taux d’exécution très élevés », a indiqué Bambah Djerkbary, directeur de la planification et du développement.

« Nous avons sollicité cette formation de la Banque Africaine de Développement (BAD), afin qu’à moyen terme, on puisse réaliser les investissements comme prévu au budget de l’Etat. C’est dans ce cadre qu’on s’est retrouvé à Kpalimé », a-t-il précisé.

« Au cours de cette formation, nous allons d’abord – avec le consultant – apprendre ce que s’est que la gestion axée sur les résultats, la meilleure façon d’élaborer le budget d’un investissement (le Programme d’Investissements Publics) », a ajouté Bambah Djerkbary.
Selon Bedinade Biréani, (formateur), la budgétisation était par le passé un peu isolé de la chaîne planification-programmation-budgétisation-exécution et suivi-évaluation.

« Le budget n’a son sens que si la programmation est opérationnelle, c’est-à-dire que le budget annuel, une fois élaboré, doit être mise en évidence. Nous rentrons dans une nouvelle ère, qui est celle de la gestion axée sur les résultats. Donc ce que nous recherchons aujourd’hui, ce sont des résultats », a souligné Bedinade Biréani, également chef division étude à la direction de la budgétisation),

A la fin de cette formation, les participants seront en mesure de connaître et d’assimiler les concepts clés de la programmation des investissements publics, de disposer de nouveaux outils d’élaboration et de suivi du PIP, d’avoir des nouveaux cadres juridique et fonctionnel du PIP et de mener des travaux de préparation des avant projets des budgets des ministères.

Rappelons qu’une seconde vague (30 au total) de cadres de la direction du budget suivra la même formation du 09 au 14 juin prochain toujours à Kpalimé. FIN

De Kpalimé, Maestro Mensah ASSOGBAGUE

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