Une centaine de représentants des organisations professionnelles des médias, de la communication et des partenaires au développement se sont réunis ce lundi à Lomé en vue de la validation du tout premier plan stratégique quinquennal de la Haute Autorité de l’Audio-visuel et de la Communication (HAAC), a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
L’ouverture des travaux a été présidée par Pitalounani Télou (président de la HAAC) en présence de Aliou Mamadou Dia (Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement /PNUD) et des présidents des Instances de régulation de la communication du Bénin et du Burkina Faso.
Ce plan stratégique élaboré avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Togo, met l’accent sur la réorganisation et la dynamisation des services internes, la couverture nationale de la régulation des médias, le renforcement du cadre règlementaire et professionnel d’exercice des métiers de la communication et le rayonnement institutionnel.
Ce nouveau cadre de référence est défini à travers cinq axes : (i) consolider le développement institutionnel par une restriction de la HAAC qui prend en compte la réorganisation des cadres administratif et financier, (ii) consolider la régulation par la couverture du territoire national par la décentralisation des services de la HAAC déclinée en antennes régionales pour améliorer sa capacité réelle d’action, (iii) consolider les cadres d’exercice et les capacités des professionnels et gestionnaires des médias, la communication et la publicité, (iv) améliorer le cadre inter relationnel avec les acteurs du secteurs des médias et de la communication, (v)améliorer l’image de marque et renforcer la notoriété institutionnelle de la HAAC.
Pour le président de la HAAC, depuis un peu plus de quatorze ans, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et la HAAC s’est trouvée face à une multitude de défis à relever notamment avec l’évolution des technologies et l’avènement de nouveaux médias. Parmi ces défis, celui de l’imposition, depuis 2006, du passage de l’analogique au numérique.
« L’institution ne dispose pas d’une administration capable d’appuyer la mise en œuvre de ses activités afin de remplir efficacement sa mission. Les ressources matérielles et les équipements dont elle dispose ne lui permettent pas de répondre efficacement aux impératifs et évolutions de la mission de régulation tout en étant présente sur l’ensemble du territoire national. Cette mutation profonde du cadre d’exercice de la mission de régulation de la HAAC pose un certain nombre de problèmes et défis qui nécessitent que ladite institution soit dotée d’une boussole, d’un cadre de planification, de programmation et de budgétisation, un document qui doit intégrer ces défis et définir comment et avec quels moyens elle peut les relever », a expliqué M Télou.
Pour Mamadou Dia, cet atelier de validation du plan stratégique quinquennal de la HAAC revêt pour le Système des Nations-Unies une grande importance au regard du rôle prépondérant que joue la communication de masse dans le développement durable d’un pays.
« Une institution sans vision et sans plan stratégique est comparable à un navigateur sans boussole. Voilà pourquoi, je tiens à saluer la HAAC et toutes les parties prenantes dont les contributions de haute facture ont permis d’élaborer ce plan stratégique qui orientera à l’image d’une boussole, les interventions à la fois stratégiques et opérationnelles de la HAAC pour une plus grande efficacité dans son rôle de régulation du paysage médiatique », a-t-il ajouté.
Au-delà de l’adoption dudit plan, les travaux seront consacrés aux enjeux, défis et perspectives de la régulation de la communication et aux échanges de partage d’expériences avec les instances de régulation du Bénin et du Burkina-Faso.
La cérémonie de clôture sera présidée cet après-midi par le Premier ministre Selom Komi Klassou. FIN
Abbée DJAGLO
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