Pour plus d’implication de la société civile dans le processus de développement du Togo : Plus d’une cinquantaine d’acteurs en conclave à Lomé

Quelque soixante-dix représentants d’une cinquantaine d’associations et d’Ongs ont entamé ce jeudi à Lomé, un conclave de deux jours en vue d’outiller, d’équiper et d’emmener la société civile togolaise à s’impliquer davantage dans les politiques de développement, a constaté une journaliste de Savoir News.

Ce conclave, initiative de la Coalition des Organisations de la Société Civile pour un Développement Inclusif (COSCIDI), a donc pour but de permettre à la société civile de maîtriser le mécanisme de contrôle citoyen de l’action publique à la base.

Il s’agit donc de comprendre la nécessité de disposer d’une stratégie efficiente de plaidoyer et de lobbying et d’acquérir les compétences techniques pour leur élaboration.

« En 2016, nous avons fait une tournée nationale pour recueillir l’avis des organisations de la société civile à la base au moment où la question de la décentralisation était sur toutes les lèvres. L’une des recommandations de cette tournée est de s’organiser pour accompagner le processus de décentralisation. C’est donc à la suite de cette tournée que COSCIDI a été créée. Cet atelier a donc été initié pour outiller les participants sur le contrôle citoyen de l’action publique », a indiqué M. Richmond Bekley secrétaire général de la COSCIDI.

« Les questions politiques sont traitées par les acteurs politiques telles qu’ils le conçoivent. Nous les organisations de la société civile, nous ne rentrons pas dans ces débats politiques. Nous allons juste faire ce qui est bon, qui intéresse le peuple et va contribuer au développement local », a-t-il ajouté.

Deux experts — membres de la société civile du Bénin et de la Côte d’Ivoire — vont donc animer les différents panels et débats et partageront avec le Togo l’expérience des deux pays sur les enjeux, les principes et les étapes importantes du contrôle citoyen de l’action publique.

« Le contrôle de l’action publique est un outil aujourd’hui dans les mains des organisations de la société civile qui doivent se prendre en charge sur la notion de responsabilisation des acteurs, lesquels acteurs doivent aujourd’hui se lancer aux côtés du gouvernement pour appuyer les actions du gouvernement dans le sens d’amener les niveaux de responsabilité pour faire face aux enjeux actuels qui incombent à tout le monde », a confié M. Gustave Assah (expert béninois).

« Il faut qu’on se lève en tant que société civile pour apporter notre expérience africaine au processus de développement dans nos différents états. Aujourd’hui, la société civile doit veiller au niveau de la légitimité, de la représentativité et de l’intégrité. La société civile doit s’informer sur les réalités de développement pour savoir le plaidoyer qu’il faut au moment où il le faut et aller vers le principe du dialogue et non de confrontation avec l’Etat », a souligné M. Assah.

Rappelons que la COSCIDI est une plateforme qui regroupe une dizaine d’organisations de la société civile. Créée en 2016, elle a pour objectif d’œuvrer au contrôle de l’action publique pour la prise en compte des préoccupations des communautés à la base. FIN

Chrystelle MENSAH

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