Pour mieux cerner les techniques d’animation culturelle : Des animateurs des centres de lectures et d’animation culturelle en formation à Kpalimé

Une vingtaines d’animateurs des Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC) du Togo ont démarré lundi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), trois jours de formation sur les techniques d’animation culturelle et en animation de groupe, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Initiée par le ministère de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation civique, cette rencontre a reçu l’appui financier de l’Organisation Internationale de la Francophonie à travers son Bureau Régional de l’Afrique de l’Ouest (BRAO).

Elle permettra aux bénéficiaires de maîtriser l’ensemble des outils de gestion, afin que les Centres de Lecture et d’Animation Culturelle puissent remplir convenablement les rôles des centres décentralisés au service des populations des localités dans lesquelles ils sont implantés.

Il s’agit entre autres d’identifier les ressources et les partenaires pour réfléchir sur les publics, de construire les démarches et stratégies pour attirer les publics, de former sur l’offre de service de qualité aux usagers et de renforcer l’esprit de créativité et d’innovation dans le choix des ressources pédagogiques et des activités à mener en matière d’animation et de diversification des offres de culture et de loisirs.

L’atelier vise également à éduquer les animateurs aux défis d’acteurs de développement des publics et du milieu d’implantation des CLAC.

Les participants suivront des communications sur l’organisation et la gestion de la bibliothèque ; la réflexion collective ; l’identification des ressources et des partenaires ; l’utilisation judiciaire des nouveaux outils numériques ; les techniques d’animation culturelle et de médiation ; le livre vivant ; lecture spectacle ; animation par le livres et les tablettes numériques ; construire les démarches et stratégies pour attirer les publics : techniques de médiation ; l’animation par les jeux et les films ; la créativité et animation de groupe. Ils vont également échanger sur les cas pratiques d’élaboration d’un projet et événement culturel et sur l’animation par les images, les albums de jeunesse et d’autres ressources documentaires.

Le préfet de Kloto, Assan Koku Bertin (représentant le ministre en charge de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation civique), a invité les animateurs à jouer un rôle majeur dans ces centres mis à la disposition des populations.

Il a fait remarquer que beaucoup d’entre eux ont transformé ces centres en de simples bibliothèques, alors que ce sont des centres culturels décentralisés et des centres d’animation culturelle.

Selon lui, cette situation explique en certain lieu, la baisse des chiffres de fréquentation que nous connaissons depuis ces deux dernières années.

Il a rappelé que le présent séminaire, est une opportunité nouvelle qui leur est offerte pour mieux réfléchir à leur rôle de médiateurs socioculturels.

Il leur a demandé de veiller au mieux à impulser la dynamique et de s’approprier les outils de gestion et les nouveaux outils numériques. Le préfet a ensuite souligné que la démocratisation de l’accès à l’information et à la lecture par le biais des ouvrages, des journaux, des émissions télévisées des programmations culturels de toutes sortes doit être une réalité, grâce aux CLAC ; Il a invité enfin à bannir de leur rang, la démotivation et à redoubler l’imagination pour que les CLAC connaissent de nouveau dynamisme.

Pour le coordonnateur national du réseau des CLAC, Noussoglo Cyriaque, les CLAC sont des Centres de Lecture et d’Animation culturelle ; des outils au service de la culture à la base. Il a indiqué que par cette formation, l’Etat veut renforcer les capacités des acteurs et des animateurs qui les animent afin qu’ils puissent aller beaucoup plus vers les publics et les populations. Il a relevé qu’actuellement, le gouvernement avec l’aide de ses partenaires est en train de rénover les CLAC pour renforcer les fonds documentaires et numériques. C’est ainsi que plus de 700 livres cartonnés, de matériels audiovisuels et numériques ont été ramenés a-t-il ajouté.

Selon lui, le défi de l’accès au livre et du renforcement de la lecture publique passe par la formation permanente des animateurs. Celle-ci dit-il, doit, entre autres viser à atteindre la satisfaction des groupes cibles et à mettre en place des stratégies d’amélioration de l’animation culturelle.

Il a précisé que dans la perspective de passer de 350.000 visiteurs des CLAC à 500.000 d’ici deux ans, les animateurs doivent être outillés sur la maîtrise des outils de gestion, la question des publics et l’animation et la motivation des groupes cibles, principalement les jeunes, les femmes et les personnes âgées.

Le représentant de l’OIF, Mme Jolie Nyamedzossé a indiqué que l’OIF accompagne l’Etat dans la mise en œuvre de la consolidation du programme des Centres de Lecture et d’Animation Culturelle sur les plans financiers, matériels et technique. FIN

De Kpalime, Bolassi ATCHINAKLE

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