Pour lutter avec efficacité contre la « fraude à la valeur en douane »: Des acteurs du secteur douanier de dix pays en conclave à Lomé

La table d'honneur à l'ouverture des travaux.

Des acteurs du secteur de la douane venus de dix pays de la sous-région ouest-africaine dont le Togo, ont entamé ce lundi à Lomé, un conclave de cinq jours, afin de fédérer leurs expériences pour lutter avec efficacité contre la fraude à la valeur en douane, a constaté l’Agence Savoir News.

Ce séminaire régional est organisé par le Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international pour l’Afrique de l’Ouest (AFRITAC de l’Ouest).

L’ouverture des travaux a été présidée par Kossi Tofio (Directeur de cabinet du ministère de l’économie et des finances) en présence du commissaire général de l’Office Togolais des Recettes (OTR) Kodjo Adedze.

La valeur en douane est la valeur retenue, dans les opérations d’import-export, pour calculer les droits et taxes liés à la transaction (droits de douane, TVA etc…). Les méthodes de détermination de la valeur en douane ne sont pas les mêmes, selon si l’on parle d’importation ou d’exportation.

La « fraude à la valeur en douane » est devenu un fléau qui sape les économies des pays, d’où la décision des administrations fiscales de relever ensemble le défi.

La lutte contre la fraude la valeur en douane est un sujet « très important au Togo », a souligné Kossi Tofio.

« Cet atelier va être l’occasion pour les acteurs concernés, de mettre ensemble leurs connaissances dans la correcte et efficiente maitrise de la fonction d’évaluation en douane », a-t-il précisé.

A ce titre, a-t-il poursuivi, « il sera, nous n’en doutons pas, un cadre d’échange d’expériences et de points de vue entre les pays et les administrations. Il offrira également l’opportunité de capitaliser sur des problématiques et des expériences communes et permettra, nous l’espérons, de mener à bien, et de façon efficace, les différentes étapes nécessaires à la mise en place ou au renforcement d’un dispositif permettant de mieux appréhender et maîtriser la fonction d’évaluation en douane qui représente un véritable défi pour les États et les Administrations douanières ».

« Je suis sûr que les travaux qui seront conduits au cours de cette semaine, les échanges d’expériences et les recommandations qui seront formulées, aideront les pays de la région et nos Administrations à avancer d’un même pas vers une plus grande maîtrise de l’application et du contrôle de la valeur en douane indispensables pour accroitre et sécuriser les recettes des budgets de nos États », a-t-il ajouté.

Les participants à la rencontre de Lomé mettront l’accent sur trois éléments fondamentaux : Les principes de l’accord de l’OMC qui réglementent la valeur transactionnelle, les dispositifs et les structures répondant aux normes internationales et les mesures et pratiques permettant de lutter efficacement contre la fraude.

Selon le commissaire général de l’OTR, la « fraude à la valeur en douane », « répond bien à la préoccupation des administrations douanières de combattre les évasions fiscales et d’œuvrer à un recouvrement optimal de recettes fiscales pour faire face aux nombreux besoins de développement ».

« La synergie entre les administrations fiscales est un levier important pour lutter efficacement contre fraude de la valeur en douane. L’OTR s’honore de la grande réforme qui lui a permis de réduire fortement les doublons administratifs, de mutualiser les systèmes de prévention et de gestion de risque et de lutter conjointement contre toutes formes de fraudes douanières et fiscales et d’atteindre des taux de performance très satisfaisants », a indiqué Kodjo Adedze. FIN

Edem Etonam EKUE