Une quarantaine de responsables d’Organisations de la Société Civile (OSC) et de communautés à la base de la préfecture d’Agou ont entamé mardi à Gadzépé (environ 105 km au nord de Lomé), un conclave de trois jours en vue de faire la lumière sur les problèmes fonciers dans la préfecture, a constaté un envoyé spécial de l’Agence Savoir News.
Cette rencontre leur permettra également d’élaborer une stratégie pour la résolution de ces problèmes, afin de prévenir de nouveaux conflits fonciers.
Organisé par l’Ong GERAD (Groupe d’Education, de Recherche et d’Action pour un Développement Durable), ce conclave s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet +Action de Plaidoyer pour la mise en œuvre de la Recommandation N° 28 formulée par la CVJR relative aux problèmes Fonciers au Togo+, financé par l’Union Européenne à travers le PASCRENA (Projet d’Appui à la Société Civile et à la Réconciliation Nationale), pour une durée de 12 mois.
La rencontre vise notamment à résoudre et à prévenir des conflits fonciers dans la préfecture d’Agou et à consolider la paix sociale, à mesurer l’ampleur des problèmes fonciers dans la préfecture, à attirer l’attention des décideurs sur ces problèmes et à éveiller la conscience nationale sur ses risques.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le préfet d’Agou Paul Kokou Nunyava, en présence du M.Dackey Koffi (Directeur Général de la Cartographie, représentant le ministre de l’Urbanisme, de l’habitat et du cadre de vie) et de M. Djzéké Mensah (Directeur Exécutif de l’Ong GERAD).
En effet, dans la préfecture d’Agou, les terres très fertiles de la vallée du mont Agou font l’objet de compétition et de convoitise, entraînant les populations dans des conflits fonciers qui sont très souvent déclenchés entre autre, par des ventes anarchiques des terres, le bradage des terres, l’exclusion de la femme de l’accès à la terre, des expropriations massives de terres et le développement du phénomène de l’accaparement des terres par les plus nantis.
« Le gouvernement ne dort pas sur ses lauriers, il continue de mener des réflexions pour mettre à la disposition des populations un outil adapté à la situation togolaise. Le Togo étant un pays essentiellement agricole, notre première source de richesse est la terre. Donc, il faudrait trouver un outil qui pourrait nous permettre de la gérer avec tact », a souligné Dackey Koffi.
« L’organisation de ce atelier est une initiative louable. Si la population de la préfecture d’Agou commence par prendre conscience déjà du problème foncier, cela veut dire que nous trouverons sous peu, une solution. C’est une très bonne approche et je les encourage à aller en profondeur des réflexions pour qu’ils puissent trouver eux-mêmes une solution à leurs problèmes. Car une solution trouvée par soi-même, est facile à accepter », a-t-il précisé.
« Nous allons mettre à la disposition des responsables des organisations de la société civile de la préfecture d’Agou, les résultats des diagnostics que nous avons réalisés sur le terrain et les résultats de nos enquêtes. Nous allons ensemble réfléchir et voir comment faire pour que le nouveau code foncier soit conforme aux aspirations de toute la population togolaise », a pour sa part, expliqué Djzéké Mensah.
Le préfet d’Agou a de son côté, remercié et félicité l’Ong GERAD pour avoir initié ce projet, et l’Union Européenne à travers le PASCRENA, pour son appui qui a permis de faire un diagnostic de la problématique foncière dans 50 villages (échantillons) de la préfecture d’Agou, afin de contribuer à la consolidation de la paix sociale à Agou et partant dans tout le Togo.
Mardi, les participants ont suivi quatre: « Le nouveau code foncier du Togo », « La problématique foncière dans la préfecture d’Agou », « Les cas de conflits sévères » et « La restitution des résultats du diagnostic sur les causes et les conséquences des conflits fonciers dans la préfecture d’Agou ». FIN
De retour à Kpalimé, Ahmed MAESTRO
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