Pour améliorer l’accès à l’eau potable et l’assainissement : Un projet lancé dans les cantons de Naki-Est et Ogaro (REPORTAGE)

Le projet d’Amélioration de l’Accès aux services d’eau potable et d’assainissement (2ASEPA) initié au profit des cantons de Naki-Est et Ogaro (Savanes) a été officiellement lancé ce lundi par le Préfet de Kpendjal Youa Yacoubou en présence de l’Ambassadeur de l’Union européenne (UE), Nicolás Berlanga Martinez, a constaté l’envoyée spéciale de l’Agence Savoir News.

La cérémonie s’est déroulée à Naki-Est, localité située à environ 700 km au nord de Lomé. Le député Étienne Daritse (4eme vice-président de l’Assemblée nationale) était aussi présent.

Le projet est financé à hauteur de 295,018 millions de F.CFA (75%) par l’Union européenne et 142,035 millions de F.CFA (25%) par Self Helf Africa pour une période de trois ans (janvier 2017 à décembre 2019). Mme Zarina Douglas-Sori (Directrice régionale Self Helf /Africa), ainsi que des représentants de l’Association d’appui aux activités de santé communautaires (3ASC/Partenaire du projet) étaient aussi présents.

Le projet +2ASEPA+ vise notamment l’amélioration de la qualité de vie de la population rurale en assurant un accès équitable et adéquat à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement.

Il s’agit de contribuer à la gouvernance de l’eau et de l’assainissement au niveau local. Au total 36.641 personnes dans les cantons de Naki-Est et d’Ogaro sont ciblées par ce projet.

Selon les statistiques (chiffres de 2014) de la Direction générale de l’eau et de l’assainissement, ces deux cantons sont les plus défavorisés et enregistrent respectivement 26% et 52% de taux de desserte en eau potable. Ces localités affichent aussi respectivement 27% et 30% de taux de consultation des maladies liées au manque d’hygiène et d’assainissement dans leurs districts sanitaires.

La région des Savanes est la plus éloignée de la capitale et aussi proche du Sahel, elle mérite donc une attention particulière, a souligné l’ambassadeur de l’UE au Togo.

« C’est un choix qu’on a fait avec les autorités et qui va d’une certaine manière, accompagner la décentralisation que le gouvernement a décidé d’entreprendre », a précisé Nicolás Berlanga-Martinez.

Le député Daritse a témoigné sa gratitude ainsi que celle de la population à l’UE et ses partenaires pour ce geste.

« L’eau, c’est la vie. Le manque d’eau contrarie l’espèce humaine (l’absence d’eau potable favorise les maladies diarrhéiques), l’espèce animale (la préfecture de Kpendjal est agro-pastorale) et l’espèce végétale, car le Kpendjal est proche du Sahel », a-t-il souligné.

Notons que l’UE a encore financé (à hauteur de 328 millions de F.CFA sur un total de 437 millions), un projet similaire dans les communes de Mango et de Dapaong, lancé le 16 février dernier.

Le projet va réhabiliter une partie du réseau d’eau potable dans les deux localités, renforcer leurs moyens d’assainissement et améliorer les capacités des structures locales, afin de gérer et pérenniser ces acquis.

Rappelons que la coopération au développement de l’UE avec le Togo se contextualise dans 3 cadres : une coopération bilatérale UE-Togo à travers le « Programme indicatif national (PIN) », des programmes à portée régionale pour l’Afrique de l’Ouest qui bénéficient également au Togo à travers le « Programme indicatif régional (PIR) » et enfin, des programmes dits « thématiques » qui permettent de cibler des actions dans des domaines spécifiques. FIN

Envoyée spéciale, Ambroisine MEMEDE

www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24