Payadowa Boukpessi: « Personne ne peut douter de la qualité et de la légitimité de la CENI »

Payadowa Boukpessi.

« Personne ne peut douter de la qualité et de la légitimité » de l’actuelle Commission électorale nationale indépendante (CENI), structure chargée d’organiser et de superviser les prochaines législatives, théoriquement prévues le 20 décembre, conformément à la feuille de route de la CEDEAO, a affirmé ce mardi le ministre de l’administration territoriale.

« Personne ne peut douter de la qualité et de la légitimité de cette CENI dont 13 membres sont déjà aux postes », a déclaré Payadowa Boukpessi sur Rfi.

« Il reste encore quatre places non encore occupées. Nous avons tout essayé pour dire à l’opposition: il vaut mieux que vous venez prendre vos places », a-t-il souligné.

L’actuelle CENI est fortement boudée par certains partis politiques de l’opposition notamment les 14 formations politiques regroupées au sein de la coalition de l’opposition qui manifeste contre le régime en place depuis un an.

L’opposition parlementaire refuse d’envoyer ses quatre représentants au sein de cette commission électorale, qui a repris depuis quelques jours, ses travaux à toute vitesse.

« La CENI telle qu’elle est aujourd’hui, il y a des gens qui occupent des postes qui ne sont pas les leurs. A partir de ce moment-là, nous attendons une recomposition de la CENI, à moins qu’on veuille encore une fois, organiser des élections frauduleuses comme d’habitude », a déclaré Me Isabelle Améganvi, première vice-présidente de l’Alliance nationale pour le changement (ANC, principal parti de l’opposition) et membre de la coalition de l’opposition.

Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ont-ils demandé de « recomposer » la CENI ?

Le « renforcement » de l’Institution recommandée par les dirigeants ouest-africains, signifie  qu’elle doit être recomposée?……

Autant de questions qui alimentent depuis quelques jours, de débats au sein de la classe politique, sur les médias et les réseaux sociaux.

La prochaine mission des facilitateurs, attendue les prochains jours dans la capitale togolaise, tentera à coup sûr, de mettre définitivement une forte lumière sur ces questions qui polluent au jour le jour, le climat politique.

Pour l’instant, la CENI poursuit ses activités, avec l’installation des membres des différentes Commissions électorales locales indépendantes (CELI). Selon son chronogramme, le recensement électoral débutera le 1er octobre prochain. FIN

 

Edem Etonam EKUE