Pauvreté grandissante dans les pays de l’UEMOA: Faure Gnassingbé appelle à « l’inclusion financière et l’invention de nouvelles formes de solidarité régionale »

Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a appelé mercredi soir, les Etats de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) à « l’inclusion financière et l’invention de nouvelles formes de solidarité régionale », afin de lutter contre la pauvreté grandissante.

« Malgré les succès indéniables enregistrés en matière de stabilité monétaire » au sein de l’espace UEMOA, et « les progrès réalisés sur la voie de l’intégration de nos économies, la pauvreté demeure encore trop importante dans nos pays. Nous devons intensifier les efforts pour faire face à cette situation, notamment par l’inclusion financière et l’invention de nouvelles formes de solidarité régionale », a déclaré Faure Gnassingbé dans un message télévisé aux citoyens de l’UMOA/UEMOA à l’occasion du cinquantenaire de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Faure Gnassingbé est le président en exercice de l’UEMOA.

Le chef de l’Etat togolais a, dans son message, rappelé le traité du 12 mai 1962 qui a institué l’UEMOA et érigé la BCEAO en une Institution publique de droit international

Il a rendu un hommage particulier aux « Pères fondateurs de l’UEMOA », ces hommes d’Etat qui ont permis par leur « clairvoyance de bâtir la BCEAO, une Institution solide fondée sur les principes de solidarité et de coopération entre Etats souverains ».

« Dans notre Union, la Banque Centrale a le privilège exclusif d’émettre des billets et pièces de monnaie, le franc CFA. En outre, elle définit et met en œuvre la politique monétaire. Elle veille également au bon fonctionnement du système bancaire et gère les réserves de change », a-t-il indiqué.

Pour Faure Gnassingbé, la BCEAO « a toujours su trouver les ressources nécessaires pour se réformer et s’adapter aux mutations de l’environnement économique et financier des Etats membres ainsi qu’aux enjeux et défis qu’ils ont eu à relever. Elle a ainsi africanisé son personnel, modernisé sa politique monétaire et mis en œuvre les réformes nécessaires pour approfondir et diversifier le système financier de l’Union ».

« Elle a joué un rôle actif dans le renforcement du processus d’intégration, avec la création de l’UEMOA) en 1994 qui a permis de consolider les bases de la monnaie commune en mettant en place un processus d’intégration économique renforcé. Cette évolution exemplaire est la preuve que des Etats africains peuvent réussir ensemble de grandes performances et relever avec efficacité les défis qui les interpellent », a affirmé le président togolais.

« Malgré les succès indéniables enregistrés en matière de stabilité monétaire et les progrès réalisés sur la voie de l’intégration de nos économies, la pauvreté demeure encore trop importante dans nos pays. Nous devons intensifier les efforts pour faire face à cette situation, notamment par l’inclusion financière et l’invention de nouvelles formes de solidarité régionale », a-t-il suggéré.

« A cet égard, la 16e Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union, réunie le 6 juin 2012 à Lomé, a adopté les orientations proposées par le Comité de Haut Niveau mis en place pour la définition de nouvelles stratégies de mobilisation des ressources financières nécessaires pour le développement. Ce programme ambitieux a pour objectif de faire émerger un marché financier régional liquide, attractif et sûr, tourné vers le financement des secteurs porteurs de croissance », a poursuivi le président en exercice de l’UEMOA.

Il a salué le « travail remarquable accompli » pendant cinquante ans par les dirigeants et agents de la Banque Centrale: « la force de cette Institution, son efficacité et son autorité ont été patiemment forgées, grâce à la qualité de leur travail. Leur engagement pour l’édification d’une Banque Centrale toujours plus performante, a nourri notre idéal d’intégration et notre projet de construction d’une Union Monétaire toujours plus forte et plus solidaire.

« Cette constance leur vaut de conserver le soutien des Chefs d’Etat de l’Union et la confiance de la communauté financière internationale. Cet anniversaire doit être pour la BCEAO, l’occasion d’explorer de nouvelles voies, afin de perpétuer sa tradition d’excellence au service des populations de l’Union », a souligné Faure Gnassingbé,

Il a par ailleurs exprimé « la solidarité de l’ensemble des peuples et des dirigeants de l’Union aux populations victimes des crises sociopolitiques. Nous ne ménagerons aucun effort pour le retour de la paix et de la sécurité dans l’Union ».

« Il nous faut préserver notre précieux héritage. A cet égard, nous avons un devoir envers les générations plus jeunes, ainsi que celles à venir, auxquelles nous sommes appelés à remettre le flambeau de la construction communautaire », a ajouté Faure Gnassingbé. FIN

Junior AUREL

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