Participation aux législatives : Agbéyomé Kodjo assume en raison des « conséquences collatérales des précédents boycotts »

Agbéyomé Kodjo.

Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre et président du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) a énuméré les raisons pour lesquelles son parti politique participe aux élections législatives du 20 décembre, évoquant surtout les « conséquences collatérales des précédents boycotts ».

Toute l’opposition avait boycotté les législatives de 2002, laissant ainsi le boulevard au parti au pouvoir de « toiletter » la constitution.

« Le MPDD prendra part au prochain scrutin législatif et œuvrera de tout son poids et de son expérience à l’amélioration de la gouvernance politique, économique et électorale de notre pays conformément aux aspirations de notre peuple, si vous nous en donnez les moyens par vos suffrages massifs », souligne un communiqué de ce parti, signé de son président.

« Il faut rappeler que dans toute démocratie, le suffrage universel est la voie sacrée pour apprécier le poids relatif de chaque acteur sur l’échiquier national, et constitue seul moyen de conquête pacifique du pouvoir. C’est pourquoi la formation politique MPDD n’a eu de cesse d’encourager tous les acteurs politiques à s’accorder sur les points essentiels pour un scrutin inclusif afin de donner la parole à chaque formation politique pour présenter son offre à l’appréciation des électeurs, qui arbitreront », poursuit le texte.

Malheureusement, déplore M.Agbéyomé, « une frange de l’opposition a décidé de se mettre en marge de ce processus, pour des raisons que l’on peut bien comprendre, mésestimant ainsi les conséquences collatérales des précédents boycotts sur la trajectoire de vie de la nation et des conditions de vie de nos populations ».

Le MPDD « réaffirme sa pleine et entière adhésion à la feuille de route de la Cédéao du 31 Juillet 2018, et estime qu’il devient urgent que soient mis en œuvre l’ensemble de ses dispositifs avant le scrutin législatif, dans la mesure du possible, pour la préservation de la paix sociale et la cohésion nationale ».

Cette formation politique  invite la Représentation Nationale «à suivre la procédure parlementaire relativement à la proposition de modification de la Constitution, formulée par l’expert constitutionnaliste de la Cédéao s’agissant des dispositions des articles 59, 60 et 100 de la Loi fondamentale de notre pays ».

Le MPDD « rappelle utilement qu’aucune posture radicale et sans concession ne contribuera guère à la décrispation de la crise politique actuelle, au contraire elle risque de l’exacerber » et « encourage le gouvernement à faire l’ultime effort pour édicter des mesures d’apaisement en vue de la décrispation de la situation sociopolitique actuelle avant les élections prochaines ».

Les 14 partis politiques de la principale coalition de l’opposition n’ont pas déposé de dossiers pour ces législatives, dénonçant des irrégularités dans l’organisation du scrutin. Ils ont boycotté le recensement électoral et exigent l’arrêt du processus électoral. Cette coalition a appelé à de nouvelles manifestations à Lomé les 29 novembre et 1er décembre.

Les listes de 12 partis politiques, sont validées par la Cour constitutionnelle. Dix-sept listes de candidats indépendants sont également également retenues pour ce scrutin. La campagne électorale doit démarrer le 4 décembre. FIN

Edem Etonam EKUE