Parlement togolais / Ouverture de la première session ordinaire de l’année : Les 91 députés présents, cérémonie déroulée en présence du Premier ministre et du président de l’Assemblée nationale ivoirienne

Les députés togolais ont repris le chemin de l’hémicycle ce mardi – après trois mois de vacances parlementaires – pour la première session ordinaire de cette année.

Selon la constitution togolaise, l’Assemblée nationale se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires par an. La première session s’ouvre le premier mardi du mois d’avril. La deuxième session s’ouvre le premier mardi d’octobre.

Plusieurs personnalités dont le Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu et le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro ont assisté à la cérémonie. Les présidents des institutions de la république et des ministres du gouvernement étaient aussi présents. Tous les 91 députés ont répondu à l’invitation de leur président.

Thème retenu pour cette première session : « Préserver la paix sociale pour garantir le progrès et la liberté pour tous ».

Dans son discours, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a rappelé les liens historiques qui existent entre le Togo et la Côte d’Ivoire, avant de rappeler la responsabilité des élus du peuple.

« Permettez-moi d’insister sur l’immense responsabilité qui pèse sur nos épaules, car les élus de la république et les représentants légitimes de la population que nous sommes, avons une mission considérable, celle de préparer l’émergence de la démocratie en développant dans tous nos domaines de compétence, une culture de la bonne gouvernance », a souligné M.Soro.

Selon le président de l’Assemblée nationale du Togo, les réformes constitutionnelles et institutionnelles prévues par l’Accord Politique Global (APG) seront « l’un des grands sujets d’intérêt national dont nous aurons à débattre au cours de la session qui s’ouvre ce jour ».

« Dans la perspective donc des réformes envisagées, j’en appelle au bon sens et au réalisme des honorables députés. Je les invite à œuvrer dans l’intérêt supérieur de la nation en favorisant le consensus qu’exigent les enjeux qui nous interpellent en tant que représentants de la nation. Il me paraît aussi important de rappeler que l’implication de l’institution parlementaire dans le processus de réformes ne souffre d’aucune ambigüité dans les dispositions pertinentes de l’APG », a indiqué Dama Dramani.

« Il y est notamment précisé que le gouvernement prendra en charge, ses propositions dans le cadre de la nouvelle Assemblée. Il ne tient qu’à nous d’adopter tous ensemble, des comportements citoyens pour pérenniser cette paix que nous souhaitons aussi à tous les amis du Togo », a-t-il souligné.

Les réformes constitutionnelles et institutionnelles prévues par l’Accord Politique Global (APG), signé en août 2006, ne sont pas encore opérées.

Elles portent notamment sur la limitation du nombre de mandat présidentiel, le mode de scrutin et la recomposition de la cour constitutionnelle et de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Le dialogue entre acteurs politiques en vue de ces réformes n’a pas encore démarré, faute de consensus sur le cadre de discussions.

Pour le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, l’Assemblée nationale est le « cadre le plus indiqué pour débattre utilement des réformes envisagées, conformément à l’esprit de l’Accord Politique Global (APG) ».

Pas question, le Parlement « n’est pas un lieu de dialogue », ont rétorqué ces derniers jours, certains leaders de l’opposition, car les partis politiques de l’opposition représentés au Parlement sont minoritaires : 62 députés de l’Union pour la République (UNIR, le parti au pouvoir) siègent au Parlement sur 91 sièges, après les élections législatives de juillet dernier.

Les deux grands regroupements, le Collectif « sauvons le Togo » (CST) et la Coalition « Arc-en-ciel », ont respectivement 19 et 6 sièges. FIN

Junior AUREL

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