Togo/PAEIJ-SP : 17,2 milliards F.CFA alloués et 800.000 emplois créés en 5 ans

Mme Victoire Tomegah-Dogbé dans la société Aide-toi le ciel t'aidera Sarl en décembre dernier

Le Projet d’Appui à l’Employabilité et à l’Insertion des Jeunes dans les Secteurs Porteurs (PAEIJ-SP) a alloué 17,2 milliards F.CFA et créé 800.000 emplois en 5 années d’existence, selon le bilan dressé le 31 décembre dernier, a appris ce lundi l’Agence Savoir News de source officielle.

Créé en 2016, le projet a vraiment tenu ses engagements, à savoir promouvoir l’emploi durable dans les secteurs porteurs, et financer sans risque le secteur agricole.

Ces fonds ont été alloués à 23 Petites et moyennes entreprises / Petites et moyennes industries (PME/PMI).

Le PAEIJ-SP – cofinancé par le gouvernement et la BAD – tablait initialement sur une prévision de 7,5 milliards pour 12 PME/PMI.

Plus de 55 000 emplois directs (27% de femmes) et environ 750 000 emplois saisonniers (38% de femmes) ont été créés autour de la trentaine d’entreprises appuyées. A ses débuts en 2016, le projet visait la création de 20.000 emplois directs et 150.000 emplois indirects.

Les voyants sont également au vert en termes d’accompagnement technique, l’un des volets du Projet. A la fin d’année dernière, plus de 3.000 groupements agricoles ont été appuyés (contre 1000 prévus), et 1.400 jeunes ont été formés sur les préalables de la création d’entreprises et l’élaboration des plans d’affaires.

Une donnée non-négligeable, si l’on considère que « le PAEIJ-SP a fait le choix de promouvoir l’entreprenariat des jeunes dans le développement de l’agriculture durable, compte tenu du potentiel de croissance et d’insertion de jeunes en termes d’emplois salariés et non-salariés », selon l’un des responsables du projet.

D’ailleurs, a-t-il souligné, « la stratégie est basée sur l’approche chaîne de valeur et le développement de clusters agro-industriels afin de consolider la base industrielle du pays. Toutes les étapes sont donc suivies, depuis la structuration jusqu’à l’obtention du crédit, et son utilisation ».

Dans ce sens, de nombreuses visites de terrain ont été menées durant ces cinq ans par les principales autorités du pays, afin de constater de visu la pertinence du projet et les impacts réels sur les populations.

Début décembre dernier, le Premier ministre Mme Victoire Tomegah-Dogbé était sur le terrain, afin de toucher du doigt, l’impact des activités réalisées par certaines entreprises bénéficiaires du projet.

La cheffe du gouvernement a visité à Kara (environ 420 km au nord de Lomé), la société Aide-toi le ciel t’aidera Sarl, spécialisée dans la production et la commercialisation des produits tropicaux bio. Cette structure a bénéficié d’un financement initial de 50 millions de F.CFA du PAEIJ-SP. 

« Grâce à ce financement et aux crédits octroyés par les institutions financières partenaires du PAEIJ-SP, la société qui anime essentiellement la chaine de valeur Soja, a atteint en 4 ans, un chiffre d’affaires de plus d’1 milliard de FCFA et créé plus de 5000 emplois indirects », avait déclaré Mme Tomégah-Dogbé.

Notons que le Premier ministre avait également échangé avec des bénéficiaires du projet PAEIJ-SP, rencontre tenue en marge du lancement de l’unité de transformation de la Nouvelle Société de Commercialisation des Produits Agro-alimentaire (NSCPA).

Il s’agit notamment des entrepreneurs évoluant dans la production et la transformation de produits agricoles à qui elle a réitéré l’engagement du gouvernement de les accompagner.

En rappel, le Projet d’Appui à l’Employabilité et à l’Insertion des Jeunes dans les Secteurs Porteurs (PAEIJ-SP) est un projet du gouvernement Togolais initié par le ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse.

Il est conjointement financé par le Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Etat togolais et répond à la préoccupation de l’emploi des jeunes au Togo à travers la promotion de l’entrepreneuriat dans les secteurs porteurs, notamment le secteur agricole.

Le PAEIJ-SP couvre le territoire national avec un accent particulier sur les régions les plus pauvres notamment les régions des savanes, Centrale et Plateaux. FIN

Edem Etonam EKUE