Ouverture ce lundi à Lomé, d’un colloque international sur les relations à plaisanterie et le développement endogène de l’Afrique

Quelque 45 Enseignants-chercheurs, chercheurs et des professionnels de l’action culturelle venus du Bénin, du Burkina-Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Niger et du Togo ont entamé ce lundi à Lomé, un colloque international de trois jours, afin d’identifier les moyens endogènes susceptibles de contribuer à la prévention, à la gestion et la résolution des conflits au sein des populations, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

L’ouverture des travaux présidée par Mme Germaine Kouméalo Anaté, s’est déroulée en présence de Dr. Essohanam Batchana Président du comité d’organisation du colloque.

Les relations à plaisanterie sont des « plaisanteries » de cousinage qui existent entre de différents clans ou de différentes communautés et sont aussi une pratique sociale très répandue en Afrique de l’Ouest.

Cette rencontre axée sous le thème « Relations à plaisanterie et développement endogène de l’Afrique », est organisé par l’Institut Régional d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Développement Culturel (IRES-RDEC) en collaboration avec le Laboratoire d’analyse d’Histoire Sociopolitique(LAHiSPo).

Elle a pour objectif de réfléchir sur les moyens endogènes susceptibles de contribuer à la prévention, à la gestion et la résolution des conflits en Afrique particulièrement au Togo et promouvoir le développement du continent et de favoriser la réconciliation des peuples.

L’idée du colloque sur le présent thème fait suite à la manifestation scientifique internationale co-organisée en mai 2013 par le Laboratoire d’analyse d’histoire sociopolitique (LAHiSPo) et l’Institut régional d’enseignement supérieur et de recherche en développement culturel (IERC-RDEC).

Il était axé sous le thème: « Elections et violences politiques en Afrique noire, enjeux et défis : cas du Togo après 1990 ».

Durant ces trois jours de réflexion de haut niveau, une quarantaine de communications seront présentées et aborderont la thématique au sein de quatre ateliers tels que : Relations à plaisanterie et culture de la paix, relations à plaisanterie et défi socioéconomique et linguistique, relations à plaisanterie et défi socio culturel et relations à plaisanterie et intégration régionale.

« Il est important de penser le développement de nos pays respectifs en s’appuyant davantage sur les valeurs culturelles et les bonnes pratiques endogènes dont ils regorgent. Ces savoirs et savoir-faire légués par nos aïeux, peuvent aujourd’hui contribuer à enraciner la culture de la paix en Afrique, à renforcer l’esprit de tolérance, la cohésion sociale gages de tout développement durable », a souligné Mme Germaine Kouméalo Anaté.

« Cette situation invite à une réflexion globale pour y trouver des solutions adéquates, réflexion à laquelle la communauté des chercheurs doit pleinement participer pour décrisper les tensions qui rongent souvent les liens entre les individus ou entre communautés, pour prévenir ces conflits », a-t-elle précisé.

Selon la ministre, l’initiative d’organiser ce colloque vient à point nommer, au moment où, sur plusieurs territoires de l’Afrique, des conflits armés sèment la terreur et occasionnent des milliers de victimes au sein des populations.

« L’analyse des résultats de cette manifestation scientifique a montré que, depuis les indépendances et surtout à la fin de la décennie 1980, le continent noir fait face à des difficultés d’ordre politique et plusieurs modèles de sortie de crises avaient été proposés. Les spécialistes de la prévention et de la résolution des conflits en Afrique estiment que les résultats auraient pu être plus tangibles, si les mécanismes prenaient suffisamment en compte les savoirs et pratiques endogènes », a indiqué Dr Essohanam Batchana, président du Comité d’organisation.

Précisons que ce colloque a été organisé en partenariat avec l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (INSAAC) d’Abidjan (Côte d’Ivoire) et l’Institut supérieur des organisations (ISOR) de Cotonou (Bénin).
Notons qu’au Togo, il existe des plaisanteries de cousinage entre les Wawa (Moba de Dapaong) et les Sokoundè (Kotokoli). FIN

Abbée DJAGLO

www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H