Ouverture ce lundi à Dubaï, du Forum mondial de l’énergie: Faure Gnassingbé pour une coopération plus intense pour le développement des énergies renouvelables

Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a invité ce lundi à Dubaï (dans les Emirats arabes), les Etats à « intensifier » la coopération internationale « pour mieux organiser la production et la consommation de l’énergie pour un développement économique et social durable de notre continent ».

Faure Gnassingbé s’est prononcé à l’ouverture du Forum mondial de l’énergie. Quelque 85 pays ainsi que des organisations internationales et des agences de développement sont représentés à ce grand Forum mondial de l’énergie qui tient ses assises à Dubaï dans le cadre de l’année internationale de l’énergie durable décrétée par les Nations Unies.

En Afrique, selon les estimations, 20% à peine de la population en moyenne, a directement accès à l’électricité. Dans certains pays ce chiffre tombe même à 5%. Et en milieu rural la moyenne n’est que de 2%. Cependant on estime que la demande devrait augmenter de 5% environ par an les 20 prochaines années.

En Afrique de l’Ouest, en matière de coopération, les 15 Etats membres de la Communauté Economique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont décidé depuis 2000, de lancer en commun un vaste programme visant à accroitre l’offre d’électricité dans la région.

Selon le chef de l’Etat togolais, cette action vise à mettre en commun les ressources énergétiques de la région en créant des sites de production énergétiques et en assurant l’interconnexion de leurs réseaux respectifs.

« Le programme d’un coût global estimé à 11,8 milliards de dollars, devrait permettre de doter la région d’une puissance installée de 10.000 mégawatts. Dans le cadre de ce programme, les réseaux du Nigeria, du Bénin, du Togo, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Burkina et du Mali sont déjà interconnectés », a souligné Faure Gnassingbé.

Faure Gnassingbé n’a pas manqué de rappeler le programme « Initiative Régionale pour l’Energie Durable » (IRED) lancé en 2009 par les Etats de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), un programme doté d’un Fonds de Développement de l’Energie (FDE) d’un montant initial de 1 milliard de dollars, dont la moitié a déjà été mobilisée et engagée dans des projets énergétiques prioritaires.

« Mais les besoins, pour assurer l’autonomie énergétique de la zone et apporter l’électricité à tous, sont estimés à 20 milliards de dollars à l’horizon 2020 », a-t-il précisé.

Au Togo, des « investissements importants » ont permis au gouvernement de répondre aux besoins actuels en énergie en milieu urbain, a mentionné Faure Gnassingbé devant les participants à ce Forum.

« Cependant, les besoins en investissements dans le secteur de l’énergie sont importants pour les années à venir, compte tenu de notre plan stratégique de développement. Comme on peut le constater, d’importants efforts ont été déployés et des programmes ont été élaborés en vue de couvrir les besoins des pays africains, en dépit des insuffisances relevées au niveau de l’offre d’électricité. Mais les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre de ces programmes font encore cruellement défaut », a relevé le président togolais, invitant tous les partenaires du Togo à appuyer le pays dans la réalisation de tous ces programmes énergétiques.

Pour Faure Gnassingbé, cette coopération internationale « nous permettra de matérialiser ensemble notre engagement en faveur de la promotion de l’accès universel aux services énergétiques de base et du développement durable ».

« C’est pourquoi je tiens à saluer l’initiative qui a été prise de nous réunir ici, à Dubaï, dans le cadre de l’année internationale de l’énergie durable décrétée pour 2012, par les Nations Unies. Comme vous le savez, nos assises se tiennent dans un contexte particulier, marqué à la fois par l’accroissement exponentiel de nos besoins en énergie et l’amoindrissement continuel des réserves d’énergie fossile, en particulier le pétrole et le gaz. Le tout, marqué par l’impact des changements climatiques sur notre environnement. C’est un double défi qui nous impose, d’engager collectivement une réflexion stratégique sur la promotion et le développement des énergies renouvelables », a-t-il poursuivi.

L’Afrique, regorge de ressources en énergies renouvelables diversifiées et abondantes : éolien, solaire, hydraulique, biomasse….etc…

Mais, malheureusement, a précisé le chef de l’Etat togolais, cet énorme potentiel est encore largement inexploité: « Nous savons tous cependant que la promotion des énergies renouvelables pourrait être pour nous, pays en développement, sources de création d’entreprises, d’emplois notamment pour les jeunes, et aussi sources de richesses et d’amélioration des conditions de vie en milieu rural, notamment en matière de santé, d’éducation et d’assainissement ».

« Nous devons dans cette perspective, trouver ensemble les moyens de satisfaire les besoins en énergie de nos populations respectives, sans compromettre notre avenir commun. Cette double exigence appelle un minimum de régulation des politiques énergétiques, afin d’atténuer les tensions qui naissent çà et là et le décalage récurrent entre la demande et la production des sources d’énergie traditionnelle », a-t-il ajouté.

« (…) Nous adhérons avec une conviction profonde à l’approche qui mise désormais sur les énergies renouvelables. Elles sont en effet la voie de l’avenir. Au Togo, nous accordons un degré de priorité élevé à ces énergies car elles sont plus en phase avec les exigences du développement durable. C’est pour cette raison que nous privilégions depuis quelques années, l’énergie solaire pour l’électrification des établissements scolaires sur toute l’étendue du territoire national et plus particulièrement en milieu rural », a-t-il martelé.

Faure Gnassingbé a, par ailleurs, salué les « avancées notables réalisées grâce aux travaux de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables » (IRENA).

Cette Agence « est pour nous un partenaire important. Nous continuerons à mettre à contribution, le dynamisme de cette institution pour vulgariser davantage l’accès à une énergie propre, disponible et abordable et qui favorise le développement humain durable », a-t-il indiqué. FIN

Junior AUREL

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