Opportunité pour les aviculteurs : un incubateur à pétrole fiable pour accroitre la productivité (INTERVIEW)

Alt = incubateur d'oeufs à pétrole

Disposer de centaines de poussins en 21 jours, c’est possible, simple et pas cher ! Pour un éleveur de volaille, une couveuse est un impératif. Et pour aider les entrepreneurs du domaine de l’aviculture, Dr Ayih Ayitey (enseignant-chercheur à l’Université de Lomé) a mis en place, un incubateur à pétrole fiable, capable de couver des centaines d’œufs (poule, caille, pintade, oie, canard, …). Dans une interview, Dr Ayitey parle de son invention.

 

Dr Ayitey, qu’est-ce qu’un incubateur d’œufs. Et le vôtre couve quels types d’œufs ?

L’incubateur est une machine qui permet en aviculture (élevage de volaille), de multiplier l’effectif en un temps record. Il s’agit d’une couveuse. Au lieu d’attendre que la poule couve elle-même 10 à 12 œufs en 21 jours, vous pouvez disposer de 100, 200, 300 ou plus d’œufs, sur la même période. Et j’ai pu mettre au point une telle machine, depuis 1996. C’est un incubateur performant et très adapté au milieu rural. Il permet d’incuber des œufs de poule, pintade, canard, caille, oie, etc.

 

Votre incubateur est-il difficile à utiliser ? Quel en est la particularité ?

Pas du tout. Au fil des ans, je l’ai amélioré. L’incubateur est accompagné d’un manuel d’utilisation. Et nous sommes disposés à former l’utilisateur et à l’accompagner pour un bon suivi. La particularité de mon incubateur, c’est qu’il utilise le pétrole.

 

Pourquoi cette source d’énergie ?

J’ai opté pour cette source d’énergie, pour permettre à l’éleveur d’être à l’abri des dégâts liés aux coupures d’électricité. Beaucoup d’œufs peuvent se gâter avec les coupures d’électricité, ce qui  occasionnerait une grande perte. L’incubateur à pétrole est très adapté à une ferme et le pétrole n’est pas cher. En plus, le modèle que j’ai mis au point est facile à manipuler, et l’acquéreur bénéficie d’une assistance ainsi que  de nombreux conseils pour son entreprise.

 

Quelle est la capacité de votre machine ?

Les modèles dépendent de l’utilisateur et de ses besoins. Les modèles varient entre 50, 100, 200, …, 500, 1000 œufs. C’est l’un des incubateurs les plus simples qu’on puisse utiliser pour un bon rendement. En outre, il y a la possibilité de l’utiliser en ville comme à la campagne.

une invention de Dr Ayitey

Et comment fonctionne cet incubateur?

Le moteur se résume à deux lampes tempêtes placées aux deux extrémités de la machine pour alimenter les conduits (chaudières). Et ce sont ces deux lampes qui fonctionnent à base du pétrole. Les œufs sont placés sur un support perforé convenablement en fond de tiroir. La machine dispose également d’un tuyau d’échappement pour signaler et réguler la température. Comment placer les œufs, les retourner, vérifier la température, l’humidité, etc… Tout le maniement se trouve dans le manuel qui accompagne l’appareil. J’ai actuellement de la volaille incubée à partir d’un de mes incubateurs, et ils se portent bien. Je voudrais m’investir dans la vulgarisation de mon incubateur et je suis disposé à discuter avec les potentiels preneurs (coopératives, groupements, ONG, paysans, fermiers, etc.).

Comment comptez-vous aider nos entrepreneurs grâce à votre incubateur ?

Nous avons beaucoup de fermiers, d’éleveurs, etc. qui ont besoin de ce matériel pour multiplier leur volaille. Nous voulons procéder à la vulgarisation de cette machine sur toute l’étendue du territoire, et former les paysans. Et dans le souci d’aider les acquéreurs, j’ai fait des recherches sur la provende, pour non seulement assurer une bonne alimentation de mes volailles, mais aussi pouvoir conseiller les acquéreurs ou répondre à d’éventuels questions concernant l’alimentation et la croissance de la volaille.

 

Un mot pour clore notre entretien.

Nous avons besoin de l’accompagnement de notre gouvernement et de bonnes volontés, pour fabriquer et vulgariser cet outil combien nécessaire aux aviculteurs et à nos jeunes entrepreneurs, afin de mener à bien leur projet. En une seule couvaison, ils auront déjà amorti le coût de l’incubateur.

Propos recueillis par Ambroisine MEMEDE