Nord-Est du Nigeria : Huit personnes tuées dans un attentat

Huit personnes ont été tuées mercredi dans un attentat provoqué par l’explosion d’une voiture dans une gare routière de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, selon l’Agence nationale de gestion des urgences (Nema).

« Huit personnes ont été tuées et 15 autres blessées ont été emmenées à l’hôpital », a déclaré le porte-parole de la Nema, Ibrahim Abdulkadir, soulignant qu’une équipe était aussitôt arrivée sur les lieux.

L’attentat, qui n’a pas été revendiqué, s’est produit à la sortie de la capitale de l’Etat du Borno, berceau du groupe islamiste Boko Haram, a déclaré le porte-parole de la police locale, Victor Isuku, dans un communiqué.

« A 08h30 ce matin (mercredi), une bombe artisanale a explosé à bord d’une (voiture) Golf (…) qui transportait cinq personnes », selon le communiqué de la police.Une femme kamikaze est à l’origine de l’explosion, a ajouté la police.

Le porte-parole de Nema, contacté par l’AFP, n’a pas confirmé ces informations : « Nous ne savons pas pour l’instant s’il s’agit d’un attentat-suicide ou une bombe qui avait été placée dans la voiture ».

« Un taxi collectif a tenté d’entrer dans la gare routière où les véhicules qui se rendent vers Dikwa et Gamboru Ngala attendent une escorte militaire avant de prendre la route », a rapporté à l’AFP un membre des Civil JTF, la milice civile qui protège Maiduguri, présent non loin du lieu de l’attentat.

Ancien fief de Boko Haram, Maiduguri a réussi à retrouver une paix relative depuis l’élection du président Muhammadu Buhari en mai 2015 et une contre-offensive de l’armée.

Une tentative d’attentat-suicide avait échoué le 27 juin contre une mosquée de la ville, où se sont réfugiées plus de 1,5 million de personnes ayant fui les combats de la région.

De larges zones de l’Etat du Borno restent inaccessibles et les rares routes ouvertes par l’armée nigériane ne sont praticables que sous escorte militaire.

Fin septembre, Médecins sans frontières avait enfin pu accéder à Gamboru Ngala, ville à la frontière du Nord du Cameroun, où l’ONG a constaté « une situation humanitaire désastreuse ».

L’insurrection de Boko Haram a fait au moins 20.000 morts et de 2,6 millions de déplacés depuis 2009.

SOURCE : AFP