Niger: 13 jihadistes et 4 civils tués dans le sud-est

Treize combattants de Boko Haram ont été tués lors d’accrochages mardi avec l’armée et quatre civils ont été « exécutés » par les jihadistes dans le sud-est du Niger, a-t-on appris jeudi de source militaire.

« Le mardi 29 juin 2021 aux environs de 18h00 (17h00 GMT), des combattants de Boko Haram (branche de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest, Iswap) à bord de dix véhicules avaient tendu une embuscade à un élément militaire sur l’axe Diffa-Mainé Soroa.

Cette attaque a été mise en échec grâce à la vaillance de nos forces terrestres et aériennes », a indiqué dans un communiqué la Force multinationale mixte (FMM, qui associe Nigeria, Tchad, Cameroun et Niger).

Avant cette attaque, les assaillants ont intercepté un bus de transport de passagers et ont attaqué des « paisibles villageois », dit le communiqué.

Le bilan est le suivant : « quatre civils exécutés par l’ennemi » dont le chauffeur de bus intercepté, deux habitants et un chef de village.

Six militaires et deux femmes (civiles) ont été également blessés, précise le texte. « Côté ennemi : treize terroristes neutralisés (tués) », souligne la source qui assure qu’un véhicule des assaillants, quatre fusils AK-47, une arme collective de calibre 12.7 mm et une « importante quantité de munitions » ont été saisis par l’armée.

Les jihadistes nigérians multiplient depuis mai, les attaques dans cette région nigérienne riveraine du Lac Tchad et contre Diffa, sa grande ville.

Le 22 juin, l’armée nigérienne a repoussé une attaque du groupe jihadiste Boko Haram, tuant trois assaillants à Bosso, une ville du Sud-Est du Niger.

Cette attaque était survenue deux jours après le retour de près de 6.000 personnes dans la localité de Baroua, située près de Bosso, qui avaient fui en 2015 des attaques jihadistes.

Boko Haram avait mené sa toute première attaque au Niger, le 6 février 2015, contre Bosso.

Le président nigérien, Mohamed Bazoum séjourne depuis jeudi matin à Diffa pour constater le début du retour des déplacés dans leurs villages.

La région de Diffa abrite 300.000 réfugiés nigérians et déplacés fuyant depuis 2015 les exactions des jihadistes, selon l’ONU.

Outre les attaques de Boko Haram et de l’Iswap dans sa partie sud-est, le Niger doit également faire face à celles de groupes jihadistes sahéliens, dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), dans sa partie ouest.

SOURCE : AFP