Musique : « Assida », le premier album de l’artiste Otoufo dans les bacs

Otoufo, devant des journalistes à la fin de la conférence de presse.

Otoufo, l’artiste de la chanson togolaise a lancé lundi à Lomé lors d’une conférence de presse dans les locaux de la polyclinelle Wossinu &Gbogbo, son premier album baptisé « Assida ».

Opus  de dix titres, « Assida » (qui veut dire +reconnaissance ou remerciement+ en langue Ashanti parlée au Ghana), véhicule plusieurs messages ayant trait aux faits sociaux qui freinent l’évolution de l’homme, l’amour et le pardon etc…

Cet album chanté en langues Akposso et Akébou (parlées dans la région des Plateaux), est enregistré dans des conditions de live Studio.

Selon l’artiste, pour définir les orientations claires à sa carrière, sa musique s’apparente aux jazz, rythme & blues, folk, afro avec d’instruments traditionnels africains.  Le high-life et l’afro-beat sont sur cet album afin de faire le pont entre la jeune génération et les aînés. Ses textes sont des fois en parabole, une allégorie qui renferme une idée morale, imagée par des éléments descriptifs d’une idée abstraite.

« La particularité de cet album, c’est le DJEKE, danse-rythme d’initiation au mariage dans la région des Plateaux, traversée obligée de tout jeune garçon et jeune fille, occasion solennelle de choix de conjoint (e) en pleine nuit après les travaux champêtres. Hommages aux personnalités africaines, corruption en Afrique et dans le monde, immigration clandestine, l’Union, côté sombre de la nature humaine… sont autant de maux, de valeurs relevées et de philosophie véhiculés sur ce premier album », a expliqué Otoufo.

Otoufo, lors de sa prestation au milieu des patients.

« Je suis très contente et je ne cache pas ma joie. Très fière de mes choix, car à travers cet album, je réclame mon africanité ouvertement par mon habillement en pagne, mon ornement de perles et bijoux africains. Les blancs nous ont tout volés même nos propres langues, raison pour laquelle je n’ai pas chanté en français sur cet album mais dans mes  propres langues. Mon projet immédiat c’est de faire connaître ce nouveau bébé sur l’ensemble du pays et au plan international », a-t-elle souligné.

« J’ai choisi les locaux de la polyclinelle Wossinu &Gbogbo pour le lancement de mon tout premier album en guise de reconnaissance pour cet hôpital et tout le personnel soignant, parce qu’ils ont pris bien soin de moi lorsque j’étais hospitalisée chez eux. J’ai aussi voulu apporter un petit réconfort aux patients », a indiqué l’artiste.

A la fin de la rencontre, Otoufo et ses invités ont égayé les patients hospitalisés dans ladite polyclinique à travers quelques prestations.

De son vrai nom Adjovi Vianney Otoufo, l’artiste n’est pas issue d’une famille d’artistes, mais elle rêvait de devenir artiste de la chanson.

Otoufo a intégré le monde musical togolais en 2013 avec son premier single intitulé «Datim» (qui veut dire +laisse-moi+), un mélange de sonorités issues des instruments traditionnels et modernes. Elle dénonce à travers ce single l’envie, la haine et la médisance. FIN

Abbée DJAGLO