Modernisation du réseau routier: Les travaux du projet pilote du cantonnage sur les pistes rurales, lancés mardi à Atchavé (REPORTAGE)

Le ministre des Infrastructures et des Transports Ninsao Gnofam a lancé officiellement mardi à Atchavé (village situé à environ 127 km au nord de Lomé/ préfecture de Kloto), la phase des travaux d’entretien routier par le système de cantonnage sur les pistes rurales, a constaté un envoyé spécial de l’Agence Savoir News.

M.Gnofam avait à ses côtés son collègue de l’Urbanisme Me Fiatuwo Kwadjo Séssenou, tous deux accueillis par le Préfet de Kloto, Dr Awou ottéko Apédo, entouré de ses collègues d’Agou et de Kpélé.

Plusieurs personnalités dont des cadres, des autorités traditionnelles et administratives des préfectures de Kloto, d’Agou et de Kpélé étaient également présents. Les populations riveraines bénéficiaires du projet ont aussi fait le déplacement d’Atchavé pour assister à cette cérémonie.

+Le cantonnage+ est l’exécution des tâches manuelles au moyen des outils rudimentaires tels que des coupe-coupe, de houes, de pioches, de brouettes etc. Le travail est assuré par des cantonniers dénommés +Single Man Contractor+ sur la base de contrat signé avec les Directions Régionales des Travaux Publics.

Le cantonnage existait depuis l’époque coloniale et a été redynamisé en 1997, grâce à l’initiative de la Banque Mondiale à travers le projet de transport routier.

Selon le ministre des Infrastructures et des Transports, le cantonnage a été abandonné en 2008 du fait des difficultés d’ordre organisationnel, liées surtout au manque de moyen d’accompagnement des structures chargées de sa mise en œuvre.

« Le réseau routier national s’agrandit jour après jour grâce à la politique des grands travaux initiée et mise en œuvre par le gouvernement sous l’impulsion du Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé. Cet effort qui fait la fierté de nous tous et suscite l’admiration, va se poursuivre dans le temps et dans l’espace. Pour préserver cet acquis et renforcer la sécurité routière ainsi que la praticabilité du réseau, il revient de veiller à son entretien courant et périodique. C’est dans cet esprit que le conseil des ministres du 5 novembre 2014 a décidé de la relance de l’entretien courant manuel du réseau routier national par le système dénommé +cantonnage+ », a expliqué Ninsao Gnofam.

« Nous avons voulu que le lancement de ce projet ait lieu à Atchavé, parce que la population d’Atchavé a montré sa force de mobilisation de par le passé, où nous avons lancé le système partenarial d’entretien des pistes rurales. Il était question que l’Etat réhabilite entièrement la piste et permette à la population bénéficiaire elle-même de s’approprier ce projet afin de pérenniser les acquis», a pour sa part souligné Ouro Gbèlè Tchanilé, Directeur des pistes rurales.

Le lancement des travaux de la nouvelle stratégie d’entretien routier par cantonnage est un projet pilote qui sera exécuté sur une piste rurale qui relie quatre villages de la préfecture de Kloto: Tové Dzigbé, Atchavé, Tomé et Adamé.

Ce projet pilote sera exécuté par les populations locales situées le long de ce réseau routier, recrutées par les communautés locales.

Ces communautés sont structurées en comités villageois de développement. Ils seront constitués en équipe sous la supervision de leurs chefs, et exécuteront des travaux à proximité de leurs localités sur des pistes de 5 km au maximum par équipe.

Pour assurer une bonne exécution des travaux de ce projet, les présidents des comités villageois de développement des localités concernées par ledit projet, ont paraphé un contrat de travail avec la Direction générale et régionale des travaux publics, puis reçu le matériel du travail notamment des coupe-coupe, des brouettes, des pioches, des seaux en plastique etc.

Le Chef traditionnel d’Atchavé et le représentant des comités villageois de développement ont remercié le Chef de l’Etat pour avoir choisi leurs localités pour la mise en œuvre de ce projet pilote, qui permettra à leurs différentes localités de connaître un développement social et économique.

Précisons que ce projet est financé par la Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER). Le projet a pour maître d’ouvrage: le ministère des infrastructures et du transport. Le suivi et le contrôle sont assurés par la direction régionale des travaux publics. FIN

De retour à Kpalimé, Ahmed MAESTRO

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