La section togolaise de l’Union de la Presse Francophone (UPF-Togo) et le Syndicat des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT) ont à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse (JMLP), appelé l’ensemble des acteurs du paysage médiatique togolais à s’impliquer davantage pour « une autre presse au Togo ».
Dans une « tribune libre », ces deux acteurs bien connus du monde médiatique togolais, ont saisi l’occasion de la célébration de cette journée des professionnels des médias pour faire ressortir les défis à relever par la presse togolaise.
« La célébration de cette 27è journée en pleine pandémie du Covid-19 nous rappelle à tous (employeurs comme employés), plus que jamais, le rôle cardinal de notre métier dans nos sociétés contemporaines. Si la liberté n’a de sens que par rapport à la responsabilité qu’elle impose (en journalisme comme dans d’autres secteurs d’activités), la lutte contre le Covid-19 nous a unanimement rappelé l’importance de la floraison de médias libres et indépendants dans tout état qui se veut démocratique », souligne le document signé par Loïc Lawson (Président de l’UPF-Togo) et Isidore Kouwonou (secrétaire général du SYNJIT).
« La sensibilisation bénévole et spontanée orchestrée par tous les types de médias togolais dans le cadre «de la riposte nationale contre le Covid-19» est assez illustrative de l’apport de la culture de la diversité dans les médias à la reviviscence de toute démocratie représentative (vieille ou en construction comme la notre en terre togolaise », a poursuivi le document.
L’augmentation de l’aide de l’État à la presse ‘saluée’
Les deux organisations de presse ont conjointement salué l’augmentation cette année de l’aide de l’état à la presse qui est passée de 100 à 150 millions de F.CFA pour renforcer les médias dans leur contribution à la lutte contre le nouveau coronavirus qui a déjà fait 9 décès au Togo.
Cependant, pour l’UPF-Togo et le SYNJIT, cette aide doit-être repensée collégialement et avec hardiesse avec une rehausse sensible du montant de ce soutien étatique annuel. Il est aussi important de réaffecter les lignes de cette aide à caractère national ayant pour finalité majeure de consolider l’élan de professionnalisation de la presse togolaise.
Les deux organisations n’ont pas non plus manqué de révéler les défis majeurs du monde médiatique togolais que sont l’absence de conventions collectives, la couverture sociale pour les professionnels des médias et la représentativité du genre dans le secteur à l’heure où 52% de la population togolaise est féminine.
« Au-delà de tout, c’est l’avenir de la presse togolaise qui compte : une presse libre et rentable. Gageons de semer, durant l’année de la célébration du jubilé d’argent de notre pays, les graines de ce renouveau souhaité et d’une co-prospérité espérée dans le monde des médias qui grandiront l’ensemble de l’apprentissage démocratique au Togo. Et qui propulseront surtout les noms des hérauts de cette gageure dans la postérité sur la Terre de nos aïeux. Ceci est le sens premier de notre conception du « journalisme sans complaisance » en 2020″, ont-ils conclu.
Rappelons que la célébration de cette 27ème JMLP a été placée sous le thème : « Le journalisme sans crainte et sans complaisance ». FIN
Chrystelle MENSAH
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