Me Zeus Ajavon: « Les choses sont allées au rythme qu’elles doivent prendre »

Le procès des présumés coupables du coup d’Etat déjoué d’avril 2009 démarré jeudi matin, a été ajournée au 6 septembre après quelques minutes de « préliminaires ».

Selon Me Zeus Ajavon, l’un des avocats des inculpés dans une interview à l’Agence Savoir News, « les choses sont allées au rythme qu’elles doivent prendre ».

« Je ne peux pas dire que les choses sont allées très rapidement. Mais les choses sont allées comme elles doivent aller. Le procès lui-même n’a pas encore commencé, nous sommes sur les préliminaires », a-t-il indiqué.

Me Zeus Ajavon s’est dit « satisfait » de la décision de transfèrement des accusés à la prison civile de Lomé.

« Je suis satisfait des décisions de transfèrement des co-accusés à la prison civile de Lomé. La Cour a fait plus que ce que nous avons demandé. Nous avons demandé à ce qu’ils soient transférés à la gendarmerie nationale, qui n’est pas non plus un lieu de détention des accusés, on les transféré à la prison civile. Mais, je suis satisfait », a-t-il souligné.

Ce dernier demande à ce que le droit soit dit dans ce dossier.

« Ce que je demande, c’est que justice soit rendue. Rien que la justice. Pas d’interférence, ni politique ni autre chose », a-t-il souligné.

Me Zeus Ajavon soutient sa thèse selon laquelle il n’y pas eu coup d’Etat.

« Dans le code pénal, en matière d’atteinte à la sûreté de l’Etat, il faut nécessairement qu’il y ait un commencement d’exécution. Est-ce qu’en l’espèce, il y a eu commencent d’exécution ? Non. Si quelqu’un a l’intention d’aller tuer quelqu’un et qu’il en parle, est ce qu’on peut l’arrêter ? Non », a-t-il argumenté.

« Après avoir lu le dossier qui nous a été soumis, je persiste et je signe, que je ne vois pas de raison de condamnation dans ce dossier », a-t-il ajouté.

Au total 32 civiles et militaires passent en jugement devant la chambre judiciaire de la Cour suprême.

Parmi les inculpés, figurent deux frères du président de la république dont Kpatcha Gnassingbé. Ancien ministre de la défense, Kpatcha Gnassingbé est considéré comme le présumé cerveau de ce coup de force déjoué.

Dans le groupe figure également le général à la retraite Assani Tidjani, ancien chef d’Etat major général des forces armées togolaises et ancien ministre de la défense.

Une douzaine d’avocats se sont déjà constitués pour les défendre. Cinq au total défendent les intérêts de la partie civile.

Junior AUREL / Lambert ATISSO

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