Me Mouhamed Tchassona-Traoré : « Je n’ai jamais dit nulle part que je demande la démission immédiate du chef de l’Etat »

Me Mouhamed Tchassona-Traoré, président du Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (MCD, opposition), a déclaré dimanche sur New World TV, n’avoir « jamais demandé la démission immédiate » du président Faure Gnassingbé.

« Je n’ai jamais dit nulle part que je demande la démission immédiate du chef de l’Etat. Vous ne verrez pas dans nos déclarations, une telle réclamation. C’est le positionnement exprimé par certaines formations politiques, et qui savent pourquoi, elles le disent », a-t-il précisé.

« Nous nous battons au sein de la coalition pour qu’il y ait des changements majeurs, pour que l’alternance intervienne. Si pendant son mandat, le chef de l’Etat pense qu’il a suffisamment gouverné et qu’il doit démissionner, on avisera. Nous autres, nous restons dans la stricte légalité », a ajouté Me Tchassona-Traoré.

Le Togo est plongé depuis plus de quatre mois dans une nouvelle crise, avec des séries de manifestations de la coalition de l’opposition.

Les 14 partis politiques de ce regroupement — dont le parti de Me Tchassona-Traoré — exigent notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger. Certains leaders de cette coalition exigent également le départ de Faure Gnassingbé.

La communauté internationale a appelé les protagonistes de la crise à des discussions, afin de trouver une solution durable à cette crise. La Cédéao est même allée loin, appelant à un dialogue «inclusif», proposition qui n’est pas du goût de plusieurs leaders de la coalition pour qui, les discussions doivent être directes (coalition/gouvernement).

Sur ce point, Me Tchassona-Traoré n’est pas gêné de voir d’autres acteurs prendre part aux pourparlers.

« L’ouverture du dialogue à d’autres acteurs, ne nous pose aucun problème. S’agissant d’un dialogue inclusif, je ne suis pas gêné. Lorsque vous savez que vous avez des arguments pour soutenir votre position, quel que soit celui qui est devant vous, vous allez soutenir votre argumentation », a-t-il expliqué.

Pour l’instant, le dialogue annoncé depuis début novembre, peine à démarrer. Aucune date n’a d’ailleurs été fixée.

Outre les mesures d’apaisement exigées par l’opposition avant le début des pourparlers, les deux parties sont également à couteaux tirés sur la présence ou non d’un médiateur à ces discussions. FIN

Junior AUREL

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