Le Chef de l’Etat a été désigné « champion »du marché unique aérien africain par ses pairs lors du 30ème sommet de l’Union africaine tenu le 29 janvier dernier à Addis-Abéba, en raison de sa vision du Togo et de l’Afrique », a souligné Ninsao Gnofam (ministre des infrastructures et des transports).
Face à la presse ce jeudi à Lomé, M. Gnofam a expliqué l’origine de ce processus de mise en œuvre du Marché unique de transport aérien en Afrique et ce qui a motivé le choix porté sur Faure Gnassingbé.
Le ministre avait à ses côtés, le Colonel Dokissime Gnama Latta, Directeur général de l’Agence nationale d’aviation civile (ANAC).
Selon Gnofam, l’idée du marché unique aérien africain découle de la décision de Yamoussokro prise par les Chefs d’Etat de l’Union Africaine le 14 novembre 1999 en vue de libéraliser le transport aérien en Afrique. Car beaucoup de compagnies en Afrique n’ont pas le droit de survoler certains pays ou d’atterrir sur les pistes des aéroports de certains pays, ce qui constitue un blocage. Et ce blocage ne permet pas à l’Afrique d’atteindre l’agenda 2063.
« L’Afrique a un grand potentiel, mais les compagnies aériennes continentales transportent moins de 3% du trafic aérien mondial. Raison pour laquelle, nous devons nous mettre ensemble pour affronter les grosses compagnies. Le choix du Chef de l’Etat pour conduire ce marché s’explique d’une part par sa vision pour le Togo et l’Afrique qui se traduit par les réformes accomplies dans tous les secteurs, notamment en matière d’infrastructures, et d’autre part la confiance que les Chefs d’Etat de l’Union africaine ont en lui », a expliqué le ministre.
Pour Dokissime Gnama Latta, les compagnies aériennes et les populations trouveront leur compte dans la mise en œuvre de ce processus du marché unique aérien africain : «Le choix a été porté sur le président Faure Gnassingbé, car il est un homme d’action, convainquant qui a de bonnes idées».
« Pour les Etats, le Produit intérieur brut (PIB) passera à 1,3 milliards de dollars américains, plus de 300.000 emplois directs et de deux millions d’emplois indirects seront créés, selon les projections de la commission de l’UA et ils réaliseront une économie d’échelle de 500 millions de dollars. Quant aux compagnies, leur trafic va progresser de 75% et elles auront de nouvelles opportunités d’affaires, l’ouverture de liaisons commerciales. Les populations bénéficieront d’une libre circulation des personnes et des biens, plus de confort dans le choix des compagnies, la réduction considérable du temps de trajet et l’amélioration de la connectivité », a-t-il précisé.
« Au total 23 pays africains sur 55 ont souscrit à ce marché qui va stimuler les investissements transfrontaliers dans les industries de production et de services, y compris le tourisme. La mission du Chef de l’Etat est d’amener les compagnies à coopérer pour le développement de l’Afrique », a ajouté le Colonel Latta.
Précisons que le Marché Unique Africain du Transport Aérien est un projet qui vise à unifier le transport aérien en Afrique et à libéraliser l’aviation civile sur le continent.
La plaque marquant du lancement dudit projet avait dévoilé lundi dernier à Addis-Abeba par le président rwandais et président en exercice de l’UA Paul Kagame et son homologue togolais et président en exercice de la Cédéao Faure Gnassingbé. FIN
Abbée DJAGLO
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