Manifestations: Pas de rassemblement ce mercredi, la coalition appelle à une journée « Togo mort » le 18 juin

Les manifestations prévues par la coalition de l’opposition ce mercredi n’ont pu se dérouler, les lieux de rassemblement et le point de chute étant fortement bouclés par des forces de l’ordre, a constaté l’Agence Savoir News.

Ces manifestations sont étalées sur trois jours à Lomé et à l’intérieur du pays: mercredi, jeudi et samedi.

Les 14 partis politiques de ce regroupement ont tenté de braver l’interdiction édictée par le ministre de l’administration territoire de ne pas emprunter les anciens itinéraires.

Payadowa Boukpessi avait rejeté les itinéraires de la coalition, et fixé ses propres couloirs, en raison de « risques de troubles graves à l’ordre public ». Décision qui n’est pas du goût de l’opposition.

Très tôt ce mercredi, les trois lieux de rassemblement, ainsi que le point de chute ont été vite bouclés par des forces de l’ordre. La bataille des itinéraires entre le gouvernement et la coalition de l’opposition, fait rare depuis quelques semaines. Ainsi, à chaque annonce de manifestations, les deux parties se retrouvent dos-à-dos.

« Les marches ont été étouffées dans l’œuf. Les populations ont fait ce qu’elles ont pu et nous les remercions », a déclaré lors d’une conférence de presse mercredi après-midi, Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson (coordonnatrice de la coalition).

« Le mot d’ordre de manifestations est maintenu pour jeudi et samedi. De plus, nous informons les populations, qu’en signe de protestation pour avoir étouffé nos manifestations, nous les appelons à se préparer pour observer une journée Togo mort le 18 juin », a-t-elle précisé.

Les 14 partis politiques de ce regroupement qui appellent à manifester depuis septembre contre le régime en place, exigent notamment le retour à la constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

La communauté internationale, a invité à plusieurs reprises, les protagonistes à la table de négociations, afin de trouver une solution durable à cette crise.

Démarré le 19 février dernier sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo, le dialogue est pratiquement au point mort, après trois séances: 19 février, 23 février et 23 mars. Les discussions achoppent notamment sur la candidature ou non du président Faure Gnassingbé. Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010.

Samedi dernier, des délégations de la Commission de la Cédéao et des facilitateurs ont longuement échangé avec le parti au pouvoir et la coalition sur leurs préoccupations, afin de proposer aux présidents ghanéen et guinéen (facilitateurs), un projet de feuille de route pour le prochain round de discussions, avant le sommet de la Cédéao, qui se tiendra probablement dans la capitale togolaise. Pour l’instant, aucune date n’a encore été fixée pour la tenue de ce sommet. FIN

Junior AUREL