Manifestations la semaine prochaine: Le gouvernement dit niet, mais elles sont « maintenues », martèle Nathaniel Olympio 

« Le gouvernement ne peut pas se rendre complice de la violation des recommandations du facilitateur en laissant les manifestations, objet de votre lettre, se faire », a répondu sans détour Payadowa Boukpessi (ministre de l’administration territoriale) à la coalition des 14 partis politiques, suite à sa correspondance annonçant la reprise des « marches » les 11, 12 et 14 avril.

Dans une lettre qui a vite fait le tour des réseaux sociaux ce dimanche, le ministre estime que « toutes les parties prenantes au dialogue doivent respecter les recommandations du facilitateur en ce qui concerne la suspension des manifestations durant le dialogue ».

Boukpessi a indiqué avoir tenu vendredi dernier, une séance de travail avec une délégation de la coalition conduite par Antoine Folly, rencontre au cours de laquelle certains points ont été soulevés.

Pour le gouvernement, le dialogue inter-togolais « se poursuit bel et bien ». En plus, les autorités togolaises affirment placer toute leur « confiance à l’aboutissement heureux de ce dialogue ».

« Cette correspondance du ministre de l’administration territoriale est une violation de la loi purement et simplement. Elle est nulle et de nul effet », a rétorqué dimanche Nathaniel Olympio (président du Parti des Togolais et membre de la Coalition) sur radio Pyramide.

« C’est simplement un abus de pouvoir, c’est un déni des droits des citoyens. C’est une volonté de muscler les populations en pleine contestation », a-t-il dénoncé.

« Nous maintenons cette manifestation à ce jour », a martelé M. Olympio avant de poursuivre : « Nous sommes en mesure de reprendre nos manifestations à tout moment ».

Ce dernier a dénoncé pêle-mêle, le « comportement du gouvernement qui poursuit unilatéralement l’organisation de son référendum : la nomination des présidents des Céli, en violation des engagements pris par le régime dans le cadre de ce dialogue ».

Rappelons que le dialogue entre le parti au pouvoir et la coalition de l’opposition a démarré depuis le 19 février dernier sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo.

Après trois séances (19 février, 23 février et 23 mars), les discussions butent sur la candidature ou non du président Faure Gnassingbé. Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 et 2015. FIN

 

Edem Etonam EKUE