Manifestations du CST les 26, 27 et 28 juin à Lomé: « Trois jours de pression » pour « pousser » le gouvernement à faire les réformes (Me Zeus Ajavon)

Le Collectif Sauvons le Togo (CST) a appelé ses militants et sympathisants à descendre dans les rues de Lomé les 26, 27 et 28 juin pour exiger les réformes constitutionnelles et institutionnelles, après +l’échec+ du dialogue ayant rassemblé du 19 mai au 3 juin au siège de Togo Télécom à Lomé, les partis politiques parlementaires (pouvoir et opposition).

Ce collectif — le plus grand regroupement de l’opposition — accuse les responsables du parti au pouvoir d’avoir bloqué les discussions, car ne voulant « jamais exprimer leur point de vue ».

La semaine dernière, le gouvernement a envoyé à l’Assemblée nationale, les « positions et propositions formulées » par les protagonistes, sous forme de « projet de loi ». Le contenu de ce document relayé par la presse, n’est pas du goût des principaux partis de l’opposition.

En plus le « consensus national » préconisé par l’Accord Politique Global (APG, signé en août 2006) avant les réformes n’est pas obtenu, a dénoncé ce lundi Me Zeus Ajavon, coordonnateur du CST.

« C’est parce qu’il y a eu échec du dialogue, qu’il faut envoyer unilatéralement les réformes à l’Assemblée nationale? Il faut recommencer à chercher le consensus. Lorsqu’on est au pouvoir, il faut tout faire pour rassembler (…) On gouverne dans un sens élargi », a déclaré sur Radio Kanal Fm Me Zeus Ajavon.

Selon lui, le parti au pouvoir « ne manifeste pas une volonté de faire les réformes ».

« Nous entendons mettre la pression sur le gouvernement en trois jours. Et ce n’est que le début du commencement », a-t-il souligné, précisant que la rue peut bel et bien « pousser le pouvoir à faire les réformes ».

Des mouvements et associations proches du pouvoir, regroupés au sein de la « Majorité silencieuse » ont également appelé leurs militants et sympathisants à des marches les 26, 27 et 28 juin à Lomé pour exiger des réformes constitutionnelles et institutionnelles à l’Assemblée nationale.

Précisons que vendredi dernier, le Bureau Politique de la formation OBUTS (Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire / Opposition) de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo a salué l’initiative prise par le gouvernement en envoyant le projet de loi à l’Assemblée nationale et a « encouragé » le chef de l’Etat Faure Gnassingbé et le gouvernement à poursuivre davantage leurs efforts, suite à l’introduction par le gouvernement, d’un projet de loi portant révision constitutionnelle.

Cette formation politique a par ailleurs exhorté « l’ensemble de la classe politique à davantage de discernement pour plus d’ouverture politique au Togo et pour le bien de notre pays ».

« Nous considérons que ce début d’ouverture est le fruit du combat inlassable des forces démocratiques soutenues par les forces vives de la nation », avait souligne OBUTS dans un communiqué rendu public. FIN

Edem Etonam EKUE

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