Manifestation du FRAC/CST: L’affaire des incendies des marchés, principal sujet au menu du meeting « hebdo » à la plage après la marche dans les rues de Lomé

L’affaire des incendies des marchés était le sujet vedette ce samedi au meeting « hebdo » des responsables du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) du Collectif « Sauvons le Togo » (CST), après la marche dans les rues de Lomé, a constaté l’Agence Savoir News.

Partis du Rond-point Lantassapé, des militants et sympathisants du FRAC et du CST ont sillonné certaines artères de la capitale, avant de chuter à la plage en Face de l’Hôtel Krimas.

Parmi les responsables de l’opposition à la plage, on pouvait noter la présence de Jean Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le Changement (ANC) et Me Ata Zeus Ajavon, coordonnateur du CST (regroupement de partis d’opposition et d’Association et organisations de défense des droits de l’Homme).

Aucun incident n’a été enregistré. La marche s’est déroulée dans le calme.

A la plage, l’affaire des incendies des marchés notamment le rapport publié en début de semaine par le CST, a été le sujet phare lors du meeting.

Le marché de Kara (environ 120 km au nord de Lomé) et le principal bâtiment du grand marché de Lomé ont été ravagé en janvier dernier dans des incendies qualifiés « d’actes criminels » par le gouvernement. Pas de pertes en vie humaines, mais les dégâts sont énormes. Une commission d’enquête a été aussitôt mise en place par le gouvernement. Quelque 37 personnes pour la plupart des militants de l’opposition ont été inculpées. Certains sont écroués, d’autres sont libres. Certains partis de l’opposition et le CST ont toujours rejeté l’enquête menée et exigé une enquête internationale. En

En début de semaine, le CST a rendu public, un rapport dans lequel il accuse certains proches du pouvoir dont des officiers supérieurs des Forces armées togolaises, d’être responsables de ces incendies.

Le contenu de ce rapport a été largement expliqué ce samedi à la plage lors du meeting.

« Les autorités savent que tout ce que nous avons dit et relaté dans notre rapport d’enquête est juste et vrai. Malgré cela, elles inventent des plans pour nous amener à la Cour d’assise et nous emprisonner. Cela ne sera pas possible, car nous avons aussi envoyé le rapport de notre enquête à la justice », a déclaré Me Ajavon, également inculpé dans ce dossier.

« Les autorités savent que ceux qu’elles ont emprisonnés et ceux qui sont inculpés dans cette affaire ne sont nullement responsables. Ce n’est pas possible qu’on m’emprisonne sur ce que je n’ai pas fait. Ce n’est pas possible », a pour sa part souligné M.Fabre, invitant les militants et sympathisants à restés « vigilants et mobilisés ».

Aucune réaction officielle n’a encore été rendue publique, sur ce rapport du CST.

Mais le Procureur de la république Essolissam Poyodi a réagi dans un journal, affirmant que le CST « n’est pas une unité d’enquête ». FIN

En Photo: Jean Pierre Fabre

Nicolas KOFFIGAN / Junior AUREL

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