Manifestation du CST empêchée samedi: Le député Tsiméssé Gbéya de l’UFC « choqué et scandalisé »

Tsiméssé Gbéya, député de l’Union des Forces de Changement (UFC-opposition) s’est dit « choqué » et  » scandalisé », après la manifestation du Collectif « Sauvons le Togo » empêchée samedi dernier par des jeunes proches du pouvoir.

Le lieu du rassemblement (carrefour du feu rouge du boulevard de la Kara et de l’Eglise baptiste à Adéwui) avait été encerclé par des partisans du pouvoir, munis pour la plupart de bâtons et gourdins, de cordelettes et de machettes.

Des affrontements se sont produits notamment tôt le matin quand certains militants du CST sont arrivés sur les lieux. Ces affrontements se sont poursuivis en fin de matinée, malgré quelques tirs de gaz lacrymogènes. Une quarantaine de personnes ont été blessées, selon des responsables du CST.

« Je suis choqué et scandalisé par ces actes de barbaries qui ont pour soubassement la provocation des jeunes de l’opposition (…) »; a déclaré à l’Agence Savoir News l’honorable Tsiméssé Gbéya.

Selon lui, cette situation rappelle aux Togolais « la haine tribale et les affrontements ethniques ayant conduit aux massacres et tueries des années 1990 et 2005 ».

Le député condamne « avec la dernière rigueur, les violences d’où qu’elles viennent » et invite les partis politiques de l’opposition à reprendre le chemin du dialogue « pour une sortie définitive de la crise » au Togo.

Mercredi, les Chefs de Mission de l’Union européenne, de la République fédérale d’Allemagne, de la France, des Etats-Unis d’Amérique ainsi que la Coordinatrice résidente du système des Nations Unies accrédités au Togo ont exprimé « leur vive préoccupation au vu des images de confrontations violentes et d’utilisation d’armes blanches lors de cette manifestation autorisée de l’opposition » samedi dernier.

Ils ont « déploré ce regain de tension politique, tout en réitérant leur attachement à la liberté d’expression et de manifestation non violente » et appelé « toutes les parties à faire preuve de retenue et de modération dans le respect des droits de l’Homme ».

Le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme au Togo (HCDH-TOGO) a de son côté, condamné mardi, « tout recours à la violence comme moyen d’expression » et attiré « l’attention de leurs auteurs, commanditaires ou complices sur leur responsabilité individuelle ».

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a pour sa part déploré l’attitude de ces jeunes proches du pouvoir et invité le gouvernement à « assumer ses responsabilités face à ces dérives ». FIN

Lambert ATISSO / Junior AUREL

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